Info édition : Noté "Première édition". Dossier de 4 pages intitulé "Les coulisses de l'Histoire" et signé Alexandre Arlène et Charlie Laurans.
Résumé: Dans le vieux manoir de sa grand-tante, Alexandrine surprend deux enfants habillés de façon étrange, Rose et Léopold. En les poursuivant à travers les portes de la demeure, elle se retrouve piégée dans le Paris du XIXe siècle ! Ensemble, ils partent en quête d'un père disparu et de mystérieuses clefs, une aventure qui les mènera jusqu'aux ateliers d'Auguste Bartholdi, le sculpteur de la Statue de la Liberté.
D
ans un coin de Paris, une fillette observe attentivement le portail d’un manoir. Soudain, elle sourit en distinguant une forme dans les arabesques de fer forgé, avant de tendre la main pour l’attraper. Sur le même lieu, des décennies plus tard, Alexandrine explore la vaste demeure de sa tante Adélaïde, absente depuis plusieurs jours. Elle cherche des clés qui permettraient d’ouvrir certaines des portes obstinément fermées. Durant la nuit, l’adolescente entend des bruits et surprend deux enfants qui s’enfuient en la voyant. Le lendemain, elle découvre avec stupeur qu’elle a remonté le temps. Comment et pourquoi ? Alexandrine l’ignore. Mais elle ne tarde pas à tomber sur ses visiteurs du soir. Rose et Léopold cherchent à réhabiliter leur père mystérieusement disparu et accusé d’avoir dérobé des croquis de la gigantesque statue sur laquelle travaille le sculpteur Bartholdi.
La capitale française à la Belle Époque et la Statue de la Liberté servent de toile de fond à l’aventure teintée de fantastique concoctée par Charlie Lau – dont c’est la première incursion dans la 9ème Art - et Alexandre Arlène dans Les enfants Sabletemps. Ce tome initial s’ouvre sur une présentation classique des principaux protagonistes, qui distille déjà quelques éléments intrigants. Le passage de la temporalité de Rose et son frère à celle d’Alexandrine, puis l’inverse se fait naturellement, avant que les événements n’embarquent le trio vers le vif du sujet et ne les mettent en danger. En effet, outre les nombreuses questions que soulèvent la volatilisation inexpliquée de leurs proches respectifs, les jeunes enquêteurs doivent faire face aux vilains contremaîtres d’un artiste plutôt imbu de lui-même. Ils tentent par ailleurs de mettre la main sur une série de clés susceptibles de leur ouvrir les portes d’autres voyages dans le temps. De plus, si le récit propose une bonne dose d’action, il laisse également place à des passages plus calmes. Ceux-ci sont propices aux échanges d’idées et à un développement de la psychologie des protagonistes, notamment celle d’Alexandrine. Enfin, l’histoire est portée par le dessin agréable d’Alessandra Marsilli. Ainsi, le trait de cette dernière se montre à la fois expressif pour rendre au mieux les émotions et appliqué quand il s’agit de restituer les décors du Paris de la fin du XIXe siècle ou l’intérieur coquet de la vieille bâtisse.
Un début honorable pour De l’autre côté du manoir qui inaugure une nouvelle série jeunesse dans la collection Frissons de Jungle.