Le 04/03/2025 à 07:43:53
Il ne fait pas confondre cette BD avec le fils de Frankenstein et ni la jeunesse de Frankenstein. Oui, ce monstre est adapté actuellement à toutes les sauces. Le pitch de départ pourrait faire hurler de rire car nous avons un jeune employé cadre nippon qui ne se relève pas de la mort de sa chef dans la boîte pour laquelle il travaille au point d'en faire une terrible dépression avec séances de psychanalyse à l'appui. Oui, les patrons français rêveraient d'avoir de tels employés modèles qui allumeraient des chandelles pour leur mort. C'est qu'on appelle le dévouement. Excusez-moi de vous le dire mais je ne le ferai pas à la mort de Bernard Arnaud, de Carlos Ghosn ou encore d'Elon Musk. Après, il ne faudra pas s'étonner que des spectres viennent lui rendre visite au point de sombrer petit à petit dans la folie ! A vouloir trop en faire, voilà ce que cela peut apporter. A noter qu'on se situe dans le registre du manga horrifique un peu dans le genre de Junji Ito du moins au départ. Je découvre l'un de ses compatriotes à savoir Norikazu Kawashima que nous découvrons en France avec ce titre apporté par les éditions Hubert. C'est bien de changer un peu d'auteurs pour voir ce que les autres peuvent apporter. Sur la thématique, on apprendra que les masques ne servent pas qu'à dissimuler mais peuvent également être un catalyseur pour exprimer et dévoiler sa vraie personnalité ce qui peut être parfois terrifiant. J'aime bien ce concept qui est soigneusement développé dans ce manga. C'est avant tout de la terreur psychologique ! Un mot sur le dessin en noir et blanc qui possède un certain charme où se dégage une puissance malsaine de cet univers onirique. Il faut savoir que ce récit est paru en 1986 par un maître japonais qui a depuis disparu des écrans de radar. On est dans ce qu'on pourrait appeler de l'horreur rétro ! En conclusion, un titre à découvrir même s'il a des côtés assez naïfs propres à l'époque. Cela jette les bases de quelque chose d'assez intéressant à explorer !BDGest 2014 - Tous droits réservés