Le 30/08/2020 à 14:09:05
J'ai bien aimé ce scénario même s'il rappelle presque en tout point le synopsis et le thème du film Phénomène qui a vu se précipiter la carrière cinématographique de Night Shyamalan. En quelques secondes, des gens meurent dans la nature de manière incompréhensible sans même prévenir. N'y a t'il pas des signes avant-coureur ? Peut-on échapper à ce tueur invisible et implacable ? Encore une fois, la nature tente de reprendre ses droits. Les responsables de ce phénomène morbide sont les arbres qui produisent notre oxygène. Fallait-il les détruire jusqu'au dernier tronc pour échapper à une extinction de masse ? Ils l'ont déjà fait il y a 66 millions d'années et ils recommencent afin de menacer l'avenir de l'espèce humaine. Zep s'en sort très bien pour raconter un récit qui prendra une étrange tournure vers la fin. Il est clair que les ballades forestières prendront dorénavant une autre dimension où l'on commencera à frissonner. De même qu'on n'avait pas très bien compris le film, on pose le même regard d'incrédulité sur cette oeuvre. Il est clair que les lecteurs de Titeuf vont avoir du mal. Cependant, je salue le courage de l'auteur d'être enfin sorti du terrain battu pour nous offrir un beau message écologique. Une histoire qui amène à réfléchir sur ce qu'on fait sur cette terre qui ne nous appartient pas totalement.Le 29/07/2020 à 14:43:07
Excellent album ! Je pense qu’il faut le voir comme une pure fiction et non comme un plaidoyer écologiste. L’écologie n’étant que le contexte de ce scénario palpitant. Le canevas scientifique est parfaitement crédible, les personnages sont bien approfondis et le rythme très efficace crée une ambiance de polar haletante, inattendue pour un récit se déroulant dans une forêt suédoise... bref, l’histoire est particulièrement solide et s’inscrit plus dans le fantastique que dans le catastrophisme. Si l’on rajoute une partie graphique d’une grande finesse, élégante et expressive, on obtient une belle BD, aussi originale qu’intelligente. Moi qui suis un grand admirateur de Francis Hallé, le plus grand botaniste du monde, je ne peux que me réjouir que ses travaux (et son visage) aient inspiré Zep. De plus en plus étonnant ce Zep d’ailleurs... un auteur très singulier au talent immense !Le 01/06/2019 à 23:49:35
Zep nous prouve une fois de plus ici,ses talents multiples et le fait que comme un Fernandel ou un Bourvil au cinéma,il ne se cantonne pas dans un seul genre. Histoire alliant science(fiction?) et écologie...elle donne à réfléchir.Le 29/04/2019 à 13:49:26
Je ne suis pas fana des couvertures des albums de Zep, trop monochromes et figées. L'image de couverture reste néanmoins intrigante, avec ce titre fort et totalement pertinent. Album grand format, aéré, papier épais agréable. Du travail propre comme toujours chez Rue de sèvres, mais rien d'exceptionnel non plus. Théo est doctorant en biologie et commence un stage en suède auprès d'un scientifique qui a découvert le codex biologique de la planète dans un fossile de feuille. Son hypothèse est que toute la communication mondiale de la Nature est inscrite dans ce codex. Lorsque des morts inexplicables surviennent à plusieurs milliers de kilomètres de là, des suspicions se portent sur une multinationale du médicament. A moins que cela soit plus grave... N'ayant jamais lu Titeuf, j'ai découvert Zep sur Un bruit étrange et beau, qui m'avait impressionné graphiquement mais aussi par sa narration douce et fluide. Les dessinateurs bons scénaristes sont rares et je dois dire que le récent Paris 2119 (avec Bertail aux pinceaux) m'a confirmé les qualités d'écriture de cet auteur. The End se lit ainsi d'une lecture souple, assez rapide, permettant d'apprécier les grandes qualités esthétiques et techniques de Zep. Il est dommage que l'album soit en aplats de couleurs, il aurait gagné à être soit en noir en blanc soit colorisé de manière plus classique. D'autant que les nombreuses cases de nature et paysages sont très visuelles et auraient mérité un travail de lumières et de verts. Si le dessin, très léger, presque pas encré, est par moments un peu rapide (on sent l'envie d'aller vite), c'est sur les visages, les plans serrés que le dessinateur montre tout son talent dans ce style réaliste. L'intrigue reprends celle du très méconnu et critiqué film Phénomènes de M. Night Shyamalan qui présentait un "apocalypse Gaïa" lorsque la Nature toute entière se rebellait contre les humains via l'émission de substances mortellement toxiques par les plantes. Comme le film, l'album de Zep montre ainsi les dernières heures de l'humanité alors que l'équipe du scientifique découvre soudainement que les crises survenues de-ci de là sont liées à une décision "consciente" de la Nature. C'est d'ailleurs rigolo de voir des variations différentes du même principe, entre le Guerrier éternel des comics Valiant (version action), l'apocalypse zombie, cette version plus documentaire ou encore la variante Stryges qui reste fondamentalement sur la même idée. Le scénario est le gros point fort de l'album, faisant monter progressivement la tension en jouant sur les psychologies et relations des personnages pour nous faire oublier le drame à venir. L'auteur ne fait pas grand mystère de sa chute puisque la première séquence montre la mort brutale de l'ensemble d'un village. Son objet est de rappeler la crise écologique actuelle et de montrer les conséquences pour l'humanité alors que la Terre n'a pas besoin de cette dernière. Résolument politique, l'auteur prends comme héros un activiste prêt à en découdre avec les forces de l'ordre dans des manifestations pour le climat ou de passer à l'action illégale contre un laboratoire soupçonné d'être responsable des empoisonnements. Les ficelles du scénario catastrophe scientifique sont parfaitement maîtrisées avec les sacrifices, les survivants et l'avancée inexorable du drame et ses visions d'une terre désolée. Zep nous livre avec The End une vision très sombre de notre avenir, appuyée sur la bande son du The end des Doors que le professeur écoute une bonne partie de l'album, comme un avertissement. Cela justifie un titre et habille le sujet. Une lecture que je recommande vivement. Lire sur le blog: https://etagereimaginaire.wordpress.com/2019/04/24/the-endLe 08/03/2019 à 13:18:34
Théodore intègre un groupe de recherches sur la communication des arbres. Perplexe, au départ, il va très vite faire une découverte glaçante.Le scénario de ce one-shot est dérangeant et pousse à la réflexion. Le tout m'a tenu en haleine. Je me suis également sentie mal à l'aise durant ma lecture. L'histoire est étrange, elle interroge et remet grandement en question la manière dont notre monde fonctionne. Cette histoire d'arbres qui communiquent est ancrée dans notre actualité mais la tournure que prend cette histoire m'a vraiment fait peur!Les personnages ont une forte personnalité mais je ne m'y suis pas attachée. Je les ai trouvé froids et distants... Je n'ai donc éprouvé aucune empathie pour eux malgré les épreuves qu'ils traversaient.En revanche, j'ai aimé l'esthétique fine de Zep, la délicatesse du trait, les ambiances monochromes et la multitude de petits détails. C'est visuellement impeccable. http://aufildesplumesblog.wordpress.comLe 28/02/2019 à 11:25:39
Comme le titre l’indique, cette dernière BD de Zep se construit autour de la chanson des Doors qui revient sans cesse comme un leitmotiv qui sonne le glas. Une BD très noire, car au-delà des problèmes environnementaux évoqués de façon elliptique, c’est surtout la question de notre place parmi les autres espèces vivantes qui est posée. Et nous n’aimons pas vraiment ça, nous les humains… Penser à notre place dans le monde, en nous mettant sur le même plan que les plantes ou les animaux… Un conte philosophique très réussi. Zep est vraiment un grand illustrateur !Le 14/10/2018 à 21:59:09
En Suède, une équipe de chercheurs tente de décoder un message au coeur de l'ADN des arbres. Une mystérieuse pollution apparait à travers une nouvelle race de champignons. Zep signe un très beau roman graphique. Les dessins, sur fond de couleurs sepia, sont superbes et l'intrigue tient le lecteur en haleine jusqu'à la fin.Le 30/09/2018 à 08:53:20
Un album surprenant quand on connaît le répertoire de Zep. Surprenant dans l'intrigue scientifique et écologique, surprenant dans le dessin réaliste et authentique, surprenant dans la colorisation sépia qui se limite à 4 ou 5 teintes différentes. Au-delà de ça, même si l'histoire est intéressante et pousse à la réflexion, elle n'en reste pas moins simple, à la lecture très rapide et sans réelle surprise. Le message de Zep est juste de nous faire comprendre que c'est la nature qui a acceptée l'homme à ses côtés et qu'il n'est rien fasse à sa force et à son pouvoir.Le 01/09/2018 à 19:30:47
Après nous avoir étonné avec "Une histoire d'hommes" et plus que séduit par "Un bruit étrange et beau", ZEP continue avec cet album de trancher avec l'univers que le grand public lui connait. Il aborde ici une fable écologique, avec des personnages convaincants et assez attachants. Cette enquête, parfois avec des fausses pistes, est assez bien écrite et débouche sur une fin surprenante. Zep adopte un dessin réaliste, sur un fond de couleur sépia, qui donne un cachet presque angoissant à l'intrigue. A découvrirLe 18/08/2018 à 10:54:39
Zep s'essaie à la science-fiction et nous sert une très bonne histoire, bien imaginée. Le scénario titille notre curiosité au début, puis devient de plus en plus angoissant pour finir par des scènes absolument cauchemardesques. Très très bon ! J'émets un peu plus de réserves sur les dessins qui, s'ils ont une certaine élégance, ne m'ont pas non plus particulièrement touché (mais je n'ai jamais été un grand fan de Zep en matière de dessin). La colorisation est aussi particulière, assez terne, mais cadre bien avec l'ambiance du récit, pleine de mystère et de non-dits. Sans crier au génie, c'est tout de même un très bon album au final.Le 24/07/2018 à 13:04:38
Encore un bon album de Zep. Pas le meilleur à mon goût mais cette histoire est belle et la lecture agréable. Zep nous livre un message de respect avec cet album. Respect de l’humain et de la nature. Le scénario et clair et le rythme doux nous berce du début à la fin du récit. Le dessin est magnifique, d’une grande finesse et tellement expressif. La couleur, élément à part dans les récits « parallèles » de Zep, est traitée de manière orginale et placée au service de la narration. Zep démontre une fois de plus son (grand) talent dans la maîtrise du 9ème art. Lisez cet album, vous ne serez pas déçus.Le 07/05/2018 à 13:12:15
Est-ce que le terme chef d'oeuvre est assez fort pour cet album? Enfin album, parlons plutôt d'une merveille. C'est magnifiquement dessiné et écrit. Il s'agit d'un thriller scientifique surprenant et très intelligent qui pousse le lecteur à la réflexion. J'ai beau savoir que Zep est un génie, il ne cesse de me surprendre! The End est une réussite totale.Le 07/05/2018 à 07:31:08
L'histoire est plutôt bien racontée, mais elle reste classique de bout en bout, avec zéro surprise dedans. La colorisation est aussi très déroutante. Une lecture sympa, sans plus, qui m'a au final assez déçu (mais je n'ai jamais accroché à ce que fait Zep).Le 29/04/2018 à 20:33:46
Zep se lance dans l'horreur... Une oeuvre d'horreur écologique, où pour une fois ce ne sont pas les humains les vainqueurs... L'auteur s'intéresse à la "communication" végétale entre plantes de la même espèce et entre plantes d'espèces différentes : découvertes récentes de la science. L'album est bien construit mais pas de coup de cœur pour moi.Le 26/04/2018 à 10:31:50
Pour son troisième album réaliste aux éditions Rue de Sèvres, Zep nous livre un album percutant. Nous ne sommes pas « les maîtres de la Terre » conclue l’auteur. Nous en étions déjà conscients, mais cet album nous le fait comprendre d’une manière originale et inattendue. Une lecture passionnante, qui se révèle le meilleur album fait par Zep pour Rue de Sèvres. Pour lire ma critique et les coulisses de l'album : https://unebdsanssucre.wordpress.com/2018/04/14/the-end-zep/BDGest 2014 - Tous droits réservés