Résumé: Confrontés à la beauté sauvage de la nature comme de la ville, les personnages de Gipi, le plus souvent adolescents, sont en quête d’eux-mêmes. Publiés pour la première fois en volume, ces douze récits sont autant de fulgurances de la vie bien dessinée de l’auteur. Gipi accompagne le sillon de nos vies, travaille le motif de la mémoire et du passage d’un âge à l’autre, ses thèmes favoris que, de titres en titres il file, tissant ainsi le motif universel du temps qui passe… Chez Gipi, les hommes ont aussi le défi d’être heureux dans le présent mais le souvenir d’un drame est souvent plus fort. Trait simple et texte à l’os ; on se souvient longtemps de ses histoires de petits héros ordinaires…
On ne saluera jamais assez le courage des éditeurs de BD. Publier une BD d’une indigence pareille confine au sacerdoce.
Ce recueil d’histoires plus ou moins longues montre des tranches de vie dont la plupart sont d’une médiocrité accablante. Passionner les lecteurs sur la banalité du quotidien exige de la subtilité et du talent, ici aux abonnés absents. Le seul segment qui surnage un peu dans cet océan de platitudes, mais aussi parfois de mauvais goût est celui de la boxe.
La première histoire qui donne son titre à l’album raconte l’aventure de deux copains qui descendent un fleuve en canot et qui font une halte un peu plus longue que prévue car à un coude de la rivière s’y baignent des jolies filles. Bon et après ? Après rien !
Tout tient dans la vacuité de l’histoire justement, qui est sans doute de montrer que parfois des moments de vies sont, comme cette BD, d’un ennui profond.