Info édition : Présence d'un Achevé d'imprimer, mais pas d'indication de dépôt légal, noté ici à parution. Format 220 x 280 mm.
Résumé: 1842. La frégate La Renommée quitte la Nouvelle-Calédonie pour rentrer en France. À son bord, le naturaliste Pierre Delaunay et un jeune pêcheur kanak prénommé Éloi, son sujet d’étude.
Le huis clos du bateau est un concentré de l’Europe du XIXe siècle. S’y côtoient, selon les couches sociales représentées dans l’équipage, positivisme triomphant, religion chrétienne, tradition aristocratique, bon sens populaire et superstitions maritimes. La présence d’Éloi, longtemps mutique, va exacerber les tensions puis déchaîner les passions et la violence. Jusqu’au bout le jeune indigène (plus volontiers qualifié de sauvage, de macaque ou de cannibale) gardera son mystère, se dérobant même à l’amitié du jeune gabier Gueltaz.
Eloi est encore un exemple des méfaits de la colonisation française. Cela se passe en 1842 à une époque où les expéditions menaient la marine dans le Pacifique. Il s'agissait de ramener un canaque dans la métropole pour l'étudier scientifiquement.
On sait que cette affaire va mal tourner et c'est toute cette triste aventure qui nous est contée. Le thème sera celui de la justification de la colonisation à travers son oeuvre civilisatrice.
C'est surtout un huis clos sur le navire qui est bien orchestré quoiqu'un peu longuet par moments. Certaines scènes sont un peu crues mais bon, il fallait bien démontrer le contexte de l'époque. C'est traité avec réalisme et justesse. On est réellement pris par le récit. Encore une fois, les gentils ne sont pas ceux que l'on croit.