Résumé: La quatrième commence plutôt mal pour Elliot : Églantine, sa copine, et Bastien, le mec à qui il sert de souffre-douleur depuis son arrivée au collège, sortent ensemble. Mais une nouvelle élève débarque à l'école : Alice, de « Alice en vrai », trois millions d'abonnés sur Tictoc pour ses vidéos sur le harcèlement scolaire ! Et elle va très vite s'intéresser à Elliot qui, toujours aussi mal conseillé par son angoisse, va s'interroger : véritable idylle naissante ou perspective de gros buzz pour la star des réseaux sociaux ?
L
'heure de la rentrée a sonné pour Elliot et ses potes. La 4e se profile et avec elle, son lot d'histoires d'amours, de parties de jeux vidéos et ses prises de tête avec Bastien, le caïd du collège. Cela risque d'ailleurs d'être un peu plus compliqué encore depuis que ce dernier sort avec Églantine. Pas grave, Elliot peut compter sur son Hari, son meilleur ami pour surmonter tout ça et s'émanciper de son angoisse. Surtout que cette année voit débarquer une nouvelle élève. Et pas n'importe laquelle...
Après deux opus convaincants revoilà Elliot, le héros de Théo Grosjean. Avec Alice en vrai, l'auteur va confronter son personnage aux affres des premiers émois. Grâce à une nouvelle venue, star des réseaux sociaux, il va pourvoir aborder le rapport à l'image. Ce ne sera pas le seul thème puisque, comme à son habitude désormais, l'auteur s'intéresse à tout ce qui peut faire le quotidien des collégiens, les tourmenter ou les préoccuper. Que ce soit de manière ludique comme les jeux vidéos, intimes avec les premières relations sentimentales ou des aspects plus graves. En effet, difficile de rester indifférent, lorsqu'il dévoile une partie de ce que fait Aya pour aider sa mère, la relation entre Églantine et son père ou encore l'anorexie d'Alice.
Car au-delà d'un journal des années collège, Théo Grosjean dépeint la vie d'Elliot, Hari, Bastien et consorts, leurs joies et leurs aléas avec fluidité, tact et bienveillance. Les dialogues sonnent juste, les interactions entre les personnages sont crédibles et chaque saynète possède une chute qui réserve un surprise, débouche sur un éclat de rire ou invite à la réflexion. De son trait caractéristique, l'artiste croque un univers à la fois familier et nouveau sans jamais perdre de vue son but ; divertir avec des petits riens universels.
Ne pas se renouveler, tel était le risque que courait Théo Grosjean avec Elliot au collège. Pourtant, en gardant son humour mordant et en abordant des sujets forts, souvent d'actualité, qui concernent la jeunesse et rappellera des souvenirs aux parents, il y parvient haut la main. Rendez-vous est pris pour la dernière année de collège et son brevet qui promettent, à coups sûrs, de nombreux fous rires, mais pas seulement.