Résumé: Une grande saga romanesque au cœur de l'Égypte d'aujourd'hui et d'hier Après avoir été enlevée par un mystérieux individu, Ella Mahé se réveille dans la cabine d'un bateau amarré dans le port d'Ismaïlia. Cherchant à s'enfuir, elle tombe nez à nez avec Thomas Reilly : c'est lui qui l'a sortie des griffes de son kidnappeur, qui n'est autre que l'homme au t-shirt Camel, celui-là même qui les suit depuis la visite du site d'Abou Simbel. Ella Mahé et Thomas Reilly sont tous les deux à la recherche de la tombe de la princesse aux yeux vairons. Ils décident d'unir leurs efforts et prennent ensemble la route du monastère Sainte-Catherine.C'est au tour de Brice Goepfert de s'associer aux Charles pour mettre en images les aventures égyptiennes d'Ella Mahé. Les sorties rapprochées des titres devraient aider à imposer la jeune Ella Mahé comme une héroïne majeure du catalogue Glénat.
Bon, le premier mystère reste pour moi l'attachement à cette série. Parce que nous en sommes au troisième tome et nous ne sommes pas beaucoup plus avancés.
Certes il y a le dessin de J.F.Charles qui est toujours aussi beau, plein de douceur et de majesté, mis en valeur par la colorisation en couleurs directes toujours aussi réussie.
Certes le rythme s'accélère, mais ce n'est pas encore "tempête sur le nil". On avait laissé Ella sur le point de se faire enlever, on apprend dès le départ que Thomas Reilly, qui la surveillait, l'a sauvée. Mais le manuscrit de son grand-père a quant à lui été dérobé ce qui pourrait permettre à ces mystérieux adversaires de doubler Thomas dans la recherche de la tombe de la princesse. Nos deux "héros" partent alors pour un monastère dans lequel devrait se trouver un manuscrit que recherchait son grand-père.
Ce manuscrit raconte le récit d'un moine hospitalier qui après avoir été capturé par les arabes, va apprendre à vivre avec eux, les aimer et les respecter. Durant son séjour, il aura accès au tombeau de la princesse.
Cette partie dessinée par B.Goepfert est, comme pour les tomes précédents, toujours en ligne claire. Mais cette fois, son style est beaucoup plus dynamique, ce qui sied bien au récit du moine qui n'est pas de tout repos. Les décors précis sont réussis de même que les personnages au travers de leurs expressions.
Tout cela est fort bien et nous offre un tome plus rythmé que le précédent (pour moi, le meilleur jusqu'à présent). Mais au final, même si ce que l'on a appris sur la princesse est plus conséquent, on se demande bien comment en gardant la structure actuelle du récit (10 planches pour la période actuelle, 36 pour le passé), les auteurs pourront nous offrir un dénouement, annoncé pour le prochain tome, capable de nous apporter les réponses attendues.
Hugui
Le 09/09/2011 à 20:07:25
Encore un album qui se lit avec plaisir, d'autant que l'histoire (un peu classique) du moine croisé qui fait ami avec les sarrasins pas si barbare que ça est dessiné par l’excellent faiseur Goepfert.
Vivement le 4 pour avoir une vue d'ensemble et un avis définitif sur cette série.
DixSept
Le 06/09/2011 à 21:43:26
Ella Mahé traverse le désert du Sinaï sur les traces de la Princesse aux yeux vairons. Arrivée au monastère de Saint Catherine, pour consulter un ancien manuscrit d’Ascelin d'Aiguiller, elle apprend que le précieux ouvrage a été dérobé…
Tout a été dit sur Maryse & Jean-François Charles et l’important dans cet album, comme dans les précédents, est ailleurs.
Faire intervenir un dessinateur tiers sur les flashbacks historiques constitue un artifice subtil qui renforce la dichotomie présent/passé et facilite l’insertion d’une histoire dans l’histoire. Mais ce subterfuge ne peut pleinement fonctionner que si les deux dessinateurs possèdent des styles, certes différents, mais avant tout complémentaires. Dans le cas présent, le choix de Brice Goepfert (qui préside avec Daniel Bardet à la destinée des chemins de Malefosse depuis 2005) s’avère judicieux tant par la qualité de son graphisme que par le réalisme historique de son dessin.
A vrai dire et pour la première fois dans cette série, les 36 planches intérieures font (presque) passer les aventures d’Ella Mahé au second plan. La raison en est double : d’abord, le dessin de Brice Goepfert submerge le lecteur par sa force et sa précision ; ensuite le récit très introspectif de l’épopée d’Ascelin d’ Aiguiller interpelle indéniablement : sûre de ses certitudes envers ceux qu’il était venu combattre, il prend progressivement la mesure du chemin qu’il lui faut encore parcourir pour pouvoir assumer ses choix même les plus douloureux.
Un bien bel album qui permet d’aller au-delà de la simple lecture récréative... Certainement l’album le plus abouti de la série.