Le 10/10/2022 à 07:38:33
Elle me manque déjà cette reine d'exception ! Elisabeth II, reviens au palais ! Il faut dire, comme le disait d'ailleurs la princesse des cœurs Diana dans son interview télévisé, que Charles n'était pas fait pour être roi. Le récent épisode avec le stylo le démontre d’ailleurs parfaitement. Et puis, qui avons-nous connu depuis notre enfance à part la Reine ? La Reine a rendu l'âme et sa vie nous emporte. Rien ne sera jamais plus pareil. Voilà une très belle biographie sur l'histoire d'Elisabeth II et d'un règne d'exception. Celle-ci a été réalisé au début de l'année 2022 soit peu avant son décès le 8 septembre 2022 à l'âge de 96 ans. Couronnée le 2 juin 1953, elle était le plus ancien chef d'état du monde. Non seulement, elle régnait sur le Royaume-Uni mais également sur le Commonwealth. Elle a parcouru des millions de kilomètres, elle a traversé les époques et a surmonté bien des crises. On se souvient de l'année 1992 qu'elle avait surnommé dans un élan de sincérité l'année horribilis » entre la parution du livre de Diana dévoilant le mariage à trois, le divorce de son fils Andrew et de sa fille Anne, puis l'incendie du Château de Windsor qui entraînera le fait qu'elle devra payer des impôts comme tout le monde. Shocking ! Plus tard, il y aura cet affreux épisode contre la Princesse des cœurs qui avait sérieusement ébranlé la monarchie. Lors de son tragique décès en 1997, la Reine a brillé par son absence obligeant Tony Blair à intervenir d'urgence afin d'éteindre l'incendie. La Reine concédera finalement à Diana des funérailles nationales devant les fleurs et les bougies qui s'amoncellent devant le palais de Buckingham pour célébrer la Princesse des cœurs. Fort heureusement, la Reine va trouver les mots justes pour reconquérir l'opinion. Il y aura Andrew, le fils préféré qui dérape après avoir fréquenté un certain Jeffrey Epstein connu pour organiser des parties en l'air assez spéciale et fortement répréhensible. Même un prince ne peut violer une jeune femme de 17 ans. Et enfin, il y aura Harry dans tous ses états. Quelle idée saugrenue de se déguiser en SA arborant une croix gâmée lors d'une soirée costumée. Elisabeth avait déjà dû affaire à son oncle le roi Edward VIII qui n'a jamais caché ses sympathies pour Hitler alors qu'elle a combattu dans les rues de Londres durant le blitzkrieg. Que dire également du Megxit sur fond de scandale raciste où la Reine a dû prendre des décisions radiales afin de protéger l'institution ? L'auteur commence d'ailleurs par la jeunesse de la reine qu'on connaît finalement assez peu. Même la série « The Crown » commence lorsqu'elle est déjà une adulte. J'ai été assez surpris de voir le grand-père d'Elisabeth lui annoncer qu'elle ne sera jamais reine malgré tout l’amour et l'admiration qui lui portait. On sait que l'Histoire en a décidé autrement. A 14 ans, elle prononce son premier discours radiophonique à l'adresse de la nation et plus particulièrement aux enfants du royaume alors que les bombes nazies ravagent la capitale londonienne. La jeune Elisabeth n'hésite pas à se salir les mains en apprenant à conduire des camions et a officié comme mécanicienne. On sait que pratiquement jusqu'à la fin, elle sillonnera les petites routes entourant son château de Balmoral en Ecosse au volant de son pick-up. On ne peut être qu'admiratif devant son dévouement. C'est vrai qu'elle a été reine très jeune à la mort prématuré de son père emporté par un cancer du poumon à l'âge de 56 ans. Son couronnement sera retransmis à la télévision dans le monde devant 277 millions de téléspectateurs. Malgré sa douleur, la Reine restera stoïque en ne versant aucune larmes. On verra sa relation avec son premier Premier Ministre à savoir Winston Churchill qui deviendra son mentor. Epaté, il la voit apprendre son rôle de souveraine et se métamorphoser en chef d'état. Un mot sur Philip de Grèce qui sera également largement évoqué pour dire que c'est un mariage d'amour célébré en 19447 à l'abbaye de Westminster. Il sera son roc comme elle l'a dit encore l'année dernière en 2021 lors de son enterrement. Il sait la faire rire et il est probablement le seul à la traiter comme une personne normale. C'est assez touchant de voir lorsqu'elle baisse un peu sa garde. Philip se montera à la hauteur de cet honneur : « Mon premier, second et ultime emploi est de ne jamais laisser tomber la Reine ». J'ai beaucoup aimé cette biographie que je qualifie de parfaite dans son ensemble. Rien n'est occulté. J'ai beaucoup aimé les interludes de deux pages entre chaque chapitre afin d'apporter de plus amples informations à l'aide de photos et de documents d'archive sans compter les nombreuses références afin d'approfondir le sujet. Sur le fond, comme sur la forme, cette BD est très agréable à lire, c'est d'ailleurs mon coup de cœur. A noter des dessins à l'aquarelle tout à fait remarquables. C'est à la fois ludique et instructif. J'essaye à mon nouveau d'appliquer le principe de la reine à savoir « Never complain, never explain ». Ne jamais se plaindre, ne jamais expliquer (ou se justifier) car il s'agit d'une marque de faiblesse. Celui à qui l'on fait part de ses tracas trouve souvent le moyen de vous expliquer que ses ennuis sont bien pires que les nôtres. Vos amis n'en ont pas besoin, et vos ennemis ne vous croirons pas de toute façon. Pour la petite histoire, j'ai acheté cette BD un peu à la sauvette sur le quai d'une gare avant de prendre mon TGV. Je voulais une lecture qui rende hommage à ce personnage hors du commun qui m'a beaucoup marqué étant également un fan de la série « The Crown ». Bien m'en a pris. Oui, LA Reine va beaucoup me manquer. C'est presque un mythe car nul n'a connu autant de moments clefs de l'histoire contemporaine. God save the Queen !BDGest 2014 - Tous droits réservés