Le 01/11/2025 à 23:19:56
Synopsis de "Assassin": "Elle est insaisissable. Elle est implacable et sans pitié. Elle est plus rapide avec son sabre qu'une armée d'agents surentraînés. Qui est-elle ? Certains l'appellent Elektra. Une tueuse à gage, une ninja aux pouvoirs surhumains dont la structure du cerveau semble avoir été modifiée par un narcotique inconnu, décuplant ses capacités, faisant d'elle une bête fauve dont la férocité n'a d'égale que la beauté. On la soupçonne d'avoir tué plusieurs policiers, d'avoir massacré la direction d'un asile, d'avoir assassiné le président Carlos Huevos. D'autres sont en danger : l'ambassadeur Reich et peut-être même le sénateur Wind, super-favori dans la course à la présidentielle. De quoi inquiéter les agents du S.H.I.E.L.D. Car Elektra n'aura de pitié pour personne. Elle est là pour combattre les démons. Les siens comme ceux qui menacent le monde libre... " Par où commencer ? Au premier regard, le dessin saute aux yeux pour son originalité. De l'expressionnisme souvent, abstrait parfois et toujours excentrique. Personnage à la mode "soul funk", j'imagine bien l'artiste fumer son pétard pendant la réalisation de ses planches, d'où peut-être cet aspect nébuleux . Sienkiewicz arrive à dépeindre la sensualité à travers cette relation psychique et toxique entre Elektra et l'agent Garrett, sans insérer une seule fois le romantisme ou la nudité, uniquement grâce à son dessin et sa mise en scène (Bien qu'avec un esprit grivois, on puisse y discerner quelques cases lubriques). C'est surtout une aventure sensorielle, faisant passer l'action pourtant explosive, au second plan. Cependant, parfois entre deux cases, Sienkiewicz y insert des dessins enfantins sans que je puisse en comprendre la raison si ce n'est un effet humoristique qui fait tâche au milieu de ses tableaux. Quant au scénario, c'est du fatalisme plein pot, enrobé de fantastique et de cybernétique. Ce n'est pas ceci qui élèvera ce run d'Elektra au rang de "culte", mais bien sa narration qui oscille entre nervosité, rapport formel et analyse, discours déjantés, critique politique au travers de personnages caricaturés et enfin l'utilisation de répétition de mots seuls, de phrases hachées et en désordre pour accentuer la folie. Je dois l'avouer, je me suis parfois perdu dans ces dédales de contradictions entre les pensées et les actions de Garrett et Elektra. Une lecture qui peut agacer ou endormir le lecteur, une structure qui parait étrange à certains moments, qu'elle nous ferait plonger avec les personnages dans ce monde irréel. Particulier, à le mérite d'exister et de proposer autre chose chez Marvel. A lire absolument pour les fans de la maison des idéesBDGest 2014 - Tous droits réservés