Info édition : Pas de mention de l'achevé d'imprimer.
Résumé: Comment élever des enfants, de façon égalitaire, dans un monde encore empreint de stéréotypes ?
Comment préparer une fille aux défis qui l'attendent, et apprendre à un garçon à devenir un allié de la cause féministe ?
Des histoires qui s’entrecroisent, et qui font écho aux questionnements des familles et amis. Ces récits explorent des pistes sous un angle trop souvent négligé : l'éducation des garçons.
Et si l'éducation féministe commençait à la maison ?
U
n couple attend un bébé et s’interroge sur son sexe. Les conversations se construisent autour des couleurs de chambre, des projections éducatives, de ces détails en apparence anodins mais qui peuvent déjà influencer sa construction future. À partir de ce quotidien ordinaire, plusieurs personnages se croisent, interviennent, chacun apportant son histoire, son vécu pour ouvrir une réflexion essentielle sur la façon d’élever les enfants dans un monde sexiste.
Sans jugement ni ton moralisateur, Éduquons nos fils s’appuie sur des témoignages variés. Les expériences racontées, issues de milieux et de générations différents, permettent au lecteur de facilement s'identifier et de prendre conscience de ses propres contradictions. Certaines scènes frappent particulièrement, notamment lorsque deux voix – masculine et féminine – décrivent une même situation de manière radicalement opposée. Les constructions sociales, le patriarcat imprègnent les comportements et finissent par blesser chacun, quelle que soit la place occupée.
Éduquer, transmettre, déconstruire représente un exercice journalier, traversé d’automatismes persistants. Aurélia Blanc et Maelline ne prétendent pas apporter de solutions toutes faites. Leur force réside dans l’invitation à la remise en question, dans la proposition de modèles alternatifs, la suggestion à prendre du recul pour avancer pas à pas vers une société libérée du sexisme. Même si ces interrogations commencent avec les plus petits, cette bande dessinée rappelle qu’il n’est jamais trop tard pour s’engager dans cette démarche de déconstruction. Au centre du message se trouve une évidence. L’égalité ne pourra advenir sans l’implication active des hommes.
Le dessin d'Anjana Boutan concourt pleinement à l’accessibilité du propos. Sa fluidité et sa lisibilité évitent toute lourdeur, même lorsque les thèmes abordés se révèlent denses. Des éléments récurrents (protagonistes croisés d’un récit à l’autre, pots de confiture voyageurs) créent un fil discret qui rend la lecture vivante et plaisante.
Alors messieurs, lisez, partagez, accompagnez les garçons : l’éducation peut contribuer à effondrer le patriarcat !