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oujours à la recherche de son fiancé Albert, Milo échappe de justesse à l'armée de Ganoptein grâce à son ingeniosité et aux conseils d'Edison, en compagnie du loufoque Hookin et de son timide bras droit Galilei. Le Nautilus 2 ayant été en partie détruit, des réparations doivent être réalisées au plus vite. L'équipage fait alors halte aux Château des Renardes, gigantesque île flottante où leur est promis de l'aide. Très vite Milo est enlevée pour devenir un jouet dans les mains des princesses locales. Elle en découvre alors un peu plus sur le fonctionnement d'Edison et réussit à se défaire de ses assaillantes. Dans sa fuite, elle s'échoue sur des côtes inconnues où elle rencontre un étrange vieil homme nommé Vinci qui semble en savoir long sur Albert...
Les références aux univers de Miyazaki et de Jules Verne sont toujours aussi évidentes dans ce deuxième tome. L'auteur s'en sort agréablement bien quant on sait comme il est difficile dans une saga en trois tomes de développer une histoire intermédiaire juste après les présentations générales et avant les réponses aux questions posées par le scénario. Milo est plus à l'aise maintenant sans encore bien comprendre tout ce qui se passe autour d'elle. Elle se fait rapidement de nouveaux amis qu'elle inspire largement par son génie de la mécanique ou sa fraîcheur naturelle. Le récit compte encore beaucoup d'originalité dans ses rebondissements. Et il est fort appréciable de suivre en détail ce que fabrique l'héroïne grâce aux schémas et explications fournis, à la fois bien faits, courts et concis.
Le dessin ne change pas et perpétue l'impression de lire l'adaptation en manga d'un long métrage du studio Ghibli. Les lieux présentés se succèdent à travers cet univers de révolution industrielle en époque médiévale. Le choix des angles pour illustrer une situation paraît toujours comme le plus approprié, allant de la double page impressionnante que l'on contemple à un découpage fort qui à l'inverse illustre un rythme effréné.
Rien à reprocher à l'impression, que se soit au niveau de contraste comme du découpage. De même épaisseur que son prédecesseur, ce deuxième tome promet une lecture assez longue pour nous déconnecter de notre réalité et nous plonger suffisamment dans l'univers pour en apprécier au mieux les éléments. Notons que l'éditeur a gardé la fin où l'auteur s'invite en dessin, pour cinq pages où il nous explique avec humour ce qui l'a inspiré pour la conception du corps d'Edison.
Rien ne se perd rien ne se gagne avec ce deuxième opus, décidément indispensable aux mordus du genre et prolongeant le plaisir tout en préparant finalement peu au dénouement l'aventure. Jamais deux sans trois dit l'expression, avec une telle réussite jusqu'à maintenant, difficile d'imaginer que le dernier tome pourrait décevoir.