A
ttention ! La blatte magique est de retour et ça va faire des dégâts ! On se souvient qu’Eddy avait sauvé la vie de l’insecte resté collé à un chewing-gum, qui lui avait accordé en récompense un vœu par jour. Après les quelques cafouillages des débuts (Eddy avait demandé des cheveux rouges sans savoir qu’on ne pouvait pas annuler le premier vœu), il a appris à mieux formuler ses requêtes, mais malgré cela, le résultat n’est pas toujours celui escompté.
Lisa Mandel nous revient avec un second tome légèrement différent du précédent. La formule neuf cases ultra simpliste a laissé la place à des planches de douze cases, au texte et au dessin plus denses. Alors qu’auparavant la tournure, beaucoup plus expéditive, nous projetait le gag au visage sans nous laisser le temps de souffler, l’allongement des récits permet d’amener plus progressivement le lecteur à la chute finale, mais a pour effet d’atténuer la force de frappe. Par contre l’auteur introduit des sujets un peu plus profonds, comme les rapports d’Eddy avec ses parents, leur séparation et la famille recomposée, ce qui lui permet d’imaginer de nouvelles situations toujours plus loufoques.
Pour ce qui est du dessin, peu de changement. Toujours le même trait rapide et les mêmes couleurs tonitruantes, procédé familier aux lecteurs de Capsule Cosmique, mais qui fait mouche sur ce type d’album. Un livre à recommander aux jeunes lecteurs mais aussi aux adultes, pour la qualité des gags comme celui où, dès la première page, la blatte confond Superman et Spiderman.