Info édition : Erreur de dl en page intérieure qui est celui du tome 2.
Résumé: Deux secrets ont changé la vie de la jeune Mika. Le premier : la Terre a été en guerre contre des puissances extraterrestres sans que le gouvernement mondial ne le révèle aux populations civiles. Le second : son père, condamné à mort pour meurtre a, en réalité, accepté d'échanger sa peine contre une nouvelle identité : celle d'un soldat droïde, envoyé à la guerre contre les aliens. Lancée à la recherche de ce père, Mika, au terme d'une effrayante série d'aventures, se retrouve échouée sur une planète hostile, où son compagnon Rudy va vite se trouver aux portes de la mort. Mais l'espoir brille-t-il jamais plus fort que lorsque la situation semble désespérée. Le dessin inventif de Vastra couplé au scénario pétillant d'Ozanam : l'alliance parfaite pour un décollage en beauté vers la conclusion d?une étonnante trilogie SF.
A
près avoir affronté les dangers de la planète Dédale, Mika poursuit la quête qu'elle a entreprise : retrouver son père qu'elle croyait mort, mais dont le cerveau a été implanté dans un droïde pour qu'il puisse rejoindre les rangs de l'armée. À la tête d'un mouvement de rébellion, celui-ci a un jour déclaré l'indépendance de cette race hybride, mi-homme mi-machine, et s'est installé avec certains de ses congénères sur Alicanto. Peu enclines à laisser à ces indépendantistes leur liberté tant désirée, les autorités terriennes auront tôt fait de les mater et de revendre les survivants comme esclaves. Mika apprend que son père, comme toutes les fortes têtes, pourrait bien avoir été envoyé sur la planète Schwarz. Elle en prend donc la direction, accompagnée de sa troupe hétéroclite, ignorante des dangers qui les attendent.
Troisième et dernier tome de cette série de science-fiction concoctée par Antoine Ozanam, un auteur de plus en plus prolifique qui se plaît à passer allégrement d'un genre à l'autre. Schwarz a un seul défaut : il donne la fâcheuse impression que l'univers d'Eclipse aurait dû se prolonger bien davantage. En effet, les révélations et les retournements se succèdent à un rythme tel que la sensation qui prédomine est celle des réels efforts fournis par les auteurs pour tout boucler en un seul album. Et encore, la fin elle-même, pour le moins ouverte, appelle une suite qui ne devrait pas voir le jour.
Malgré cette réserve préliminaire, rassurons de suite notre lectorat potentiel : la série n'en demeure pas moins intéressante, et la plupart des questions posées dans les deux premiers volumes trouvent une réponse dans cette conclusion. Les lecteurs, après avoir quitté certains personnages face à des choix qui pourraient tout remettre en question, devront, au-delà, faire preuve d'un peu d'imagination pour donner eux-mêmes à cette histoire la fin qui aura leur préférence. En ce sens, par sa conclusion en suspens, Eclipse fait un peu penser à Vauriens de Brunschwig et Cagniat, qui laisse également au public le choix du dénouement.
Parler de la seule fin serait faire injure au travail remarquable effectué par les auteurs tout au long de la série. Ozanam ne fait pas l'économie des références et s'inscrit pleinement dans un genre ultra-codifié. Sous des dehors de pur divertissement, il n'en aborde pas moins des thèmes fondamentaux, dont la cohabitation, dans un même corps, d'une conscience humaine et d'une fonction purement robotique, n'est certainement pas le moindre. Voir ces machines de guerre se lier d'amitié ou éprouver des sentiments tels que l'amour, la haine ou la soif de vengeance donne une impression bizarre et confère un intérêt supplémentaire à l'histoire. Pour le reste, le récit se déroule sans temps mort et marque par des options audacieuses de la part du scénariste, comme en atteste le sort de certains personnages.
En définitive, Eclipse se positionne donc comme une série attachante à bien des égards, d'autant plus que le dessin de Vastra, à l'image d'une couverture impressionnante, n'aura jamais été aussi maîtrisé. Dans un style qui s'est affiné au fil des tomes, et qui ne dépareillerait pas aux côtés d'un Quet, d'un Gess ou d'un Buchet, il combine une simplicité apparente à une grande créativité qui s'exprime par des races au physique bien étudié et des décors très travaillés. Bref, une série à conseiller à tous les amateurs de SF qui ne veulent pas forcément d'un univers aux multiples ramifications, se contentant volontiers d'un récit plus court qui va à l'essentiel.
Les avis
madlosa
Le 27/03/2010 à 15:28:25
Les choses se dénouent dans cet épisode où MIKA retrouve enfin son père après une course poursuite éreintante d'où nous, simples mortels n'aurions pu sortir vivants ! Certes, si nos héros ne sortent pas indemnes de l'épopée car les "méchants" réussissent en partie leurs vengeance, nous avons le plaisir de découvrir un dénouement plein d'espoir. Il y a beaucoup d'émotion et la fin laisse supposer une suite logique. Espérons simplement ne pas connaître les mêmes déceptions qu'avec SILLAGE ou LE CHANT DES STRYGES...