Résumé: Un homme, la quarantaine, marié, deux enfants, mène une vie bien réglée par un quotidien routinier dans une grande ville occidentale au bord de la mer. Lorsque, à l'occasion d'un petit pas de côté, il est attiré par l'horizon maritime qui se dégage entre deux immeubles et qu'il ne voyait plus.
Sur un coup de tête, il décide de prendre un billet sur un paquebot pour partir ailleurs. Hélas, ce bateau est pris dans une violente tempête.
Seul rescapé, le voici naufragé sur une ile où habite une communauté très particulière.
Les membres de cette communauté vivent dans une harmonie provoquée par des médicaments qui les rendent " heureux ", à priori. Il va partager cette harmonie (médicamenteuse) jusqu'au jour où il ne prend pas ses médicaments par accident, et retrouve son libre arbitre. Il décide de s'enfuir à nouveau...
J'aime bien cet auteur car il nous surprend toujours par des oeuvres totalement différentes. Là, Grégory Mardon s'essaie à la BD totalement muette et sur un mode bichrome. 223 pages tout de même pour un nouvel exercice de style.
Le thème est celui de l'herbe toujours verte ailleurs. Le récit pourrait être divisée en trois partie entre la vie new-yorkaise, l'expérience d'une petite communauté dans une île ou la vie totalement sauvage. Il est clair que le bonheur est quelque chose qui pourrait échapper à l'homme toujours insatisfait. Certes, on n'évitera pas la critique de la société consommatrice et pollueuse.
Cela se lit assez rapidement car les images sont souvent contemplatives. L'auteur joue avec les nuances de couleur. Pour moi, ce n'est pas assez car finalement le récit va être assez creux surtout si je compare cette oeuvre au fameux Pinocchio (Winshluss). Reste une fuite en avant comme pour tourner la page sur un ordre existentiel. Les questions sont posées mais on attend les réponses.