Résumé: Tout comme les illustrateurs américains perturberont l'univers de la bande dessinée, dans une inversion proliférante comme un cancer vigoureux et protéiforme, Bernard Montorgueil profane les illustrations des romans d'amour à l'eau de rose et en appartements, dont il respecte les détails bourgeois de la décoration.
Le masochisme est un univers d'acteurs. Les personnages des dessins, grâce à des miroirs, sont aussi les spectateurs de leurs figures et tableaux. Par la magie des dessins, des personnages aux mêmes traits et costumes, s'activent simultanément dans des lieux différents qui découplent et écartèlent le texte comme une machine à supplices. Les textes collent aux dessins, le cuir à la peau.
L'œuvre de Bernard Montorgueil est, sans nul doute, la plus délicate représentation du masochisme masculin, sinon la seule. La plus grande discrétion entoure Bernard Montorgueil. Son œuvre commença à circuler sous le manteau dans les années 1950 sous forme de quatre séries de dessins accompagnés de quatre textes, à l'origine calligraphiés.
Pour cette édition de Dressage suivi de Une Brune Piquante comme pour celle de Les Quatre Jeudis suivi de Barbara, les planches originales ont été spécialement rehaussées de couleurs selon la longue tradition de l'illustration libertine par May.
Cette collection de recueils thématiques d'une rigoureuse exigence abordent les grands illustrateurs libertins "en remontant dans le passé". Des livres illustrés qui ont la séduction des choses disparues, le charme tendre et désuet du début du siècle.