Résumé: Années 60/70, à Vallejo, près de San Francisco, un tueur en série commet plusieurs dizaines de meurtres. Il revendique ses crimes dans des lettres adressées à la presse “c’est le zodiac qui vous parle…”
L’inspecteur de la Police criminelle de San Francisco, David Toschi, en charge du dossier interroge plus de 2500 personnes ; et devient ainsi une sorte d’icône nationale, mais lentement, face à un tueur des plus intelligents, il sombre…
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ossier N°1 : Le tueur du Zodiaque. Entre 1968 et 1978, il sème la panique sur la côte ouest des Etats-Unis avec à son actif pas moins de 37 meurtres. Dix années pendant lesquelles le serial killer nargue la police de San Francisco, en revendiquant ses crimes dans des lettres adressées à la presse. Près de quarante ans après les faits, le mystère reste entier et le criminel court toujours…
Les éditions Soleil lancent une collection à sensation, interdite aux moins de 16 ans (sic) : Serial Killer. Constituée de dossiers basés sur des faits réels et des séries de pure fiction sur le même thème, son objectif est clair : angoisser le lecteur !
Zodiac Killer est donc le premier tome de cette collection qui sort en parallèle d'un film, "Zodiac" de David Fincher, traitant du même sujet. Pur hasard ou promotion croisée, c'est la deuxième fois en quelques semaines qu'une bande dessinée est associée à un film, après le quatrième tome de Léo Cassebonbon. L'angoisse est malheureusement la grande absente de cet album, la tension souhaitée ne montant pas plus que haut que le pitch de la couverture : "37 victimes… Le meurtrier court toujours". C'est peu pour maintenir le lecteur en haleine pendant 46 pages. Le ton est trop souvent neutre voire triste et les meurtres se succèdent les uns après les autres sans grande émotion, même les circonvolutions et supputations des enquêteurs ne sont pas au rendez-vous.
Fino, Morissette, Popescu et Rodier se sont parfaitement entendus sur un style qui semble commun pour dessiner les trois angles de vue différents proposés par Fabrice David. Pas de rupture dans le rythme et seules les dates permettent d'entrevoir les passages de témoins. Les couleurs de Stambecco, si elles sont garantes de l'homogénéité, ne relèvent pas suffisamment l'ensemble pour qu'une chaleur envahissante puisse naître.
Reste un constat en demi-teinte pour un sujet attrayant et un traitement peu satisfaisant. Mais ce n'est que le début d'une collection qui annonce un second dossier dès septembre de cette année.