Résumé: Henri et Natacha sont en cavale, direction Marseille. Dans leur coffre : 5 kilos d’héroïne pure… La mafia a décidé de livrer Natacha aux basques après avoir récupéré la dope, mais rien ne va se passer comme prévu… Henri, le timide soudeur breton, va-t-il sauver Natacha de ses ennemis ? A-t-il compris ce qu’elle lui cache ?
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enri et Natacha sont en cavale avec cinq kilos d’héroïne pure dans le coffre de la voiture. Ils doivent rendre la marchandise aux mafieux à qui elle appartient mais ne se doutent pas que ceux-ci ont prévu de livrer la jeune femme au groupe terroriste qu’elle cherche à fuir, l’ETA.
Suite et fin de cette série noire qui, une fois n’est pas coutume, se déroule en France. Après un premier tome intéressant et livrant des personnages centraux bien définis, ce deuxième acte accélère et se révèle nerveux et rythmé. Plus que jamais, les principaux atouts se situent au niveau des dialogues et du découpage. Les premiers sont justes et efficaces, tandis que le second confirme un sens aigu de la narration, chaque scène ayant son utilité. Les personnages sont attachants et toujours aussi bien développés, en particulier Henri qui, tel un ours sortant d’hibernation, a décidé de vivre. Ne se limitant pas à un simple road-movie bien charpenté, Dos à la mer est aussi une chronique sur des êtres à la dérive cherchant à reprendre le contrôle de leur vie.
Le dessin d’Olivier Thomas, malgré un manque certain de fluidité, livre des protagonistes bien caractérisés et confère une ambiance sombre et dure à cette histoire, notamment par l’intermédiaire d’une mise en scène pertinente.
Un polar à la française qui soutient largement la comparaison avec la concurrence des maîtres américains.