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l existe un secret plutôt bien conservé quant à la venue au Monde de Pym, jeune garçon de la classe des Sacrieurs. Ce qui est certain, c'est qu'il ne tient pas cet héritage de ses parents. Très tôt, il rejoint l'école de magie Grilembore et se lie d'amitié avec de nombreux élèves. Puni à nouveau pour son comportement, le voilà mystérieusement téléporté. Rapidement, il fait la connaissance de plusieurs guerriers et se retrouve témoin d'une sombre machination...
Difficile de passer à côté du phénomène DOFUS (prononcez "dofousse"), jeu de rôle massivement multijoueur (MMORPG) sorti en septembre 2004 en France. Gratuit et en ligne (en flash), ce dernier est développé et édité par Ankama Games et permet de diriger un personnage choisi parmi tout un panel d'aventuriers aux styles et compétences variées. Remportant un vif succès particulièrement auprès des jeunes, la gamme se décline sous d'autres formats comme les manga, les artbooks, en même temps que de proposer de nouvelles versions du logiciel (plus tactiques par exemple). Dofus Arena se présente comme une nouvelle adapation en bande-dessinée d'une de ces dernières variations.
Nicolas Devos, le scénariste, est à l'origine des mondes et environnements de la saga. Expert de cet univers, il est le mieux placé pour créer une histoire collant au mieux à l'ambiance générale du concept. Quant à Jérôme Bretzner, le dessinateur, il passe de graphiste des jeux à illustrateur de la version papier éponyme. D'où une similitude flagrante dans l'apparence des lieux et des personnages qui permet de conserver un même design pour chaque production.
Comme pour la première collection, ce manga s'adresse et plaira principalement aux plus jeunes et tout particulièrement aux fans du jeu video. Les principaux protagonistes sont jeunes, en quête d'expérience dans un monde de magie et confrontés à des problèmes d'adultes leurs permettant de puiser en eux le courage nécessaire pour traverser ces épreuves. Rien de bien original donc dans cet énième shonen à la sauce Poudlard. Le trait simpliste et l'abscence quasi-systématique de seconds plans détaillés n'aident pas non plus à entrer dans l'histoire. Certes, l'intention est d'y retrouver l'esprit du MMORPG mais Dofus Arena donne plus envie d'aller commencer une partie sur internet que de le relire. Ce produit dérivé s'avère plutôt dispensable même si ses défauts ne l'empêcheront pas de plaire aux amateurs de l'univers DOFUS.