Résumé: 1871. La France et sa capitale viennent de connaître des mois sombres. Pendant le conflit avec la Prusse, qui a affamé Paris assiégé, Sarah avait transformé le théâtre de l’Odéon en ambulance, et s’était muée en infirmière pour soigner les blessés.
Alors que la vie reprend un semblant de normalité, Sarah doit faire ses preuves sur les planches et jouer dans une pièce qui démontrera toute l’étendue de son talent. Après des années d’apprentissage et de galère, la voilà prête à s’élancer dans une carrière qu’elle veut prestigieuse.
Victor Hugo se présente comme l’homme providentiel et lui propose le rôle de la reine dans son Ruy Blas… Les deux artistes se découvrent des affinités et la pièce connaît un immense succès, son premier triomphe… Sarah Bernhardt détonne dans un paysage enraciné dans ses valeurs traditionnelles où la place des femmes est souvent consignée au foyer. Forte de la liberté qui lui apporte son succès sur les planches, la comédienne n’hésite pas à claquer les portes des théâtres prestigieux (l’Odéon), joue selon son envie des rôles féminins ou masculins.
Son incroyable aura fait d’elle une muse pour Émile Zola, Edmond Rostand, Marcel Proust ou Sacha Guitry… sa notoriété dépasse l’hexagone, elle s’embarque à plusieurs reprises dans des triomphales tournées internationales.
Elle est aussi reconnue pour ses prises de positions audacieuses qui en font une citoyenne de premier plan : féministe avant l’heure, elle milite aussi contre la peine de mort, soutient Zola dans l’affaire Dreyfus.
Hagiographie maladroite faite d’une succession d’épisodes peu ou pas articulés les uns aux autres. On survole tambour battant : Sarah et la guerre de 1870, le triomphe de Sarah au théâtre, Sarah et Victor Hugo. Je me suis arrêté au spiritisme. Je n’ai pas pu terminer. les personnages sont sans relief et les dialogues, un inventaire de clichés. Une BD "pompier" en quelque sorte, ultra académique, paradoxalement comme l'art officiel étouffant de l’époque. Et côté dessin, je préfère Eddy Simon au scénario (Violette Nozière, vilaine chérie ou Chaque soir à onze heures) plutôt qu'aux pinceaux. Revendu à perte.