Info édition : Couverture souple avec rabats. Format 160 x 220 mm.
Résumé: Dans un village ravagé par la maladie règne une ambiance de fin du monde ; comme dans une procession morbide, les habitants défilent, brûlant les cadavres de leurs proches, de leurs parents, de leurs enfants. On croise parfois l'ombre d'un médecin masqué et tout de noir vêtu, dont l'apparition fugace ne peut être porteur de bonnes nouvelles. Violent, torturé, mais pas dénué d'espoir, Dévasté est une plongée sans concession dans une terre ravagée par la maladie et la mort, durant un Moyen Âge obscur où l'homme n'entrevoit le salut quand dans les bras d'un dieu qui semble l'avoir abandonné.
Julia Gfrörer y suit plus particulièrement les pas d'Agnès, jeune veuve miraculée et prête malgré tout à entretenir une lueur d'espoir et d'amour dans un monde à l'agonie - comme si le réconfort, l'oubli, voire le salut, se cachait dans une étreinte passionnée, qui pourrait être la dernière.
Ouvertement nourrie d'influences gothiques et romantiques, cette évocation saisissante d'une période sombre et mortifère est portée par un dessin tout en hachures et une prose fine et délicate, dans une ambiance qui confine parfois au fantastique. Dévasté est la première traduction en français d'une auteure américaine dont le travail est, assurément, à suivre.
Quelquefois, je me dis que certain auteur devrait réellement profiter de la publication de leur œuvre pour passer un message à défaut de ne procurer la moindre émotion.
Il ne se passera pas malheureusement grand chose dans cette histoire qui se focalise sur une femme ayant perdue son enfant pendant la période de la peste noire durant le Moyen-Age. C'est clair que l'époque fut terrible et sans concession. La moitié des habitants de l'Europe ont succombé durant cette période.
Certes, on se pose tous des questions sur la mort lors des épidémies et quelle que soit l'époque. Bref, une lecture un peu déprimante même si parfois l'espoir peut renaître dans une nouvelle relation amoureuse. L'amour peut guérir.