Le 20/12/2020 à 19:24:30
Daniel Maghen est un galeriste parisien qui livre ici son 4ème album. Il avait fait parler de lui l'année dernière par Canoë Bay du même auteur Tiburce Oger. Il s'adjoint au dessin un ancien de chez Humano au début des années 80 époque Métal Hurlant. Eberoni nous livre un graphisme proche de la toile de peinture à la fois feutré et crayonné. Le cahier graphique à la fin de ce roman graphique est d'une époustouflante beauté visuelle. On peut dire qu'il n'a pas perdu la main malgré toutes ces années de parenthèse. Le récit proprement dit est d'anticipation. Le fils d'un magnat du pétrole cache derrière ses beaux costumes et sa voiture de sport une vie de criminel tuant froidement les puissants de ce monde. Sa vie va changer en croisant celle d'une belle et sensuelle pianiste. Dans un contexte de jeux de pouvoir et d'argent, amour et haine vont se livrer un combat sans merci. Rien de vraiment sensationnel malgré une touche futuriste. Les phylactères ne semblent pas appropriés pour de telles planches : c'est le moins qu'on puisse dire ! Encore une fois, nous avons un scénario qui ne s'adapte pas vraiment au graphisme. Au final, on a l'impression d'avoir un roman photo entre les mains. On ressort forcément un peu déçu d'une telle lecture.BDGest 2014 - Tous droits réservés