Info édition : Noté "Dépôt légal : 1er trimestre 2016" et "Première édition".
Résumé: Nana consacre sa vie à ses études en calligraphie sans se soucier des rencontres coquines dont ses deux copines sont friandes. Elle prépare une exposition pour son diplôme de fin d’études sur la déesse celte de la sexualité, Anann, surveillée par l’œil mystique de Madame Swyn. Mais la prof connaît l’enluminure autant que l’amour, et par l'entremise de la déesse, elle va initier la jeune étudiante à la sensualité sous toutes ses formes : Nana va se laisser aller à des plaisirs insoupçonnés, épicés par des hommes immatériels. Enluminer Anann peut vous envahir l’esprit. Et le corps... Comme la soirée du vernissage arrive, sera-t-il alors l’heure pour Nana de mettre l’initiation de la déesse en pratique ?
À
quelques jours de son examen de fin de formation, Nanna doute. La faute à une épreuve finale qui ne l’inspire pas : enluminer un texte équivoque sur une déesse païenne…
Coup éditorial ou volonté d’explorer de nouveaux espaces ?En tous cas, voir Katia Even et Néphyla signer chez Tabou peut surprendre, car, habituellement, les deux femmes défrayent plutôt la rubrique jeunesse… quoique !
À n’en pas douter, La déesse penche plus vers un érotisme soft que vers le pornographique graveleux. Faut-il y voir une autocensure de la part des deux auteures ou une tendance de la gent féminine à intellectualiser la chose ? En fait la question n’a de sens que si elle peut être débattue avec les intéressées. Dans l’attente, recentrons le propos sur un album en tout point gentillet.
Sans vouloir faire offense à Katia Even, son scénario relève du fantasme plus que de la perversion et les visions érotiques de son héroïne feraient à peine rougir les pensionnaires du couvent des oiseaux. Ceci étant, le parti pris de suggérer et, par un découpage judicieux, de prendre son temps dans ces séquences où les formes d’Anna sont mises en évidence, n’est pas des plus désagréables. Cette propension à vouloir inscrire les aventures de la brunette enlumineuse dans une toute relative bienséance se retrouve également au travers du graphisme de Néphyla. Toutefois, le trait de l’ancienne coloriste de François Amoretti sur Burlesque Girrrl souffle le chaud et le froid. Si la couleur est parfaitement maitrisée comme le sont nombre de planches, il leur manque parfois cette maturité qui siérait mieux à un récit dédié à un public averti, sans parler de ces agrandissements malencontreux qui enlèvent quelque volupté aux scènes les plus sensuelles.
Première tentative timide au pays des tabous, La déesse donnera-t-elle envie à Katia Even et Néphyla d’aller plus loin ?
Les avis
6350frederic
Le 02/12/2023 à 16:44:51
BD coquine faites par des femmes , c'est pas vulgaire , coquin , les dessins par contre sont sont pas au top , se lit avec un grand plaisir
Erik67
Le 30/08/2020 à 20:45:49
Après toutes mes lectures niaiseries de ces derniers temps, j'avais sans doute besoin de quelque chose de plus mâture. J'ai aimé cette déesse car rien n'est vulgaire et tout est presque suggéré dans des fantasmes. C'est un érotisme très soft qui fait du bien.
Les auteurs sont des femmes et ce qu'elles nous proposent est bien loin d'une bd porno masculine. L'héroïne est une étudiante en art qui va découvrir sa sensualité grâce à une amulette magique.
Le dessin possède un trait un peu gras mais qui parvient à montrer un peu de finesse. Il y a une variation de couleur qui procure une certaine lisibilité. On appréciera également le cadrage et le découpage des scènes pour ne jamais tombé dans le trop osé. C'est clair que c'est politiquement correct.