Le 19/03/2022 à 06:18:25
XVIIe siècle. Venise. Qui diable est ce spadassin qui s’apprête à occire Dieu sait quelle victime, caché derrière un masque aussi hideux que peut l’être l’âme d’un assassin ? Ce n’est là que théâtre pour faire frémir de plaisir les Vénitiens et leurs hôtes de passage. Pourtant, l’une des scènes de cette pièce donne des idées au fort peu désintéressé serviteur d’un jeune héritier qui pour l’heure est loin de profiter de la fortune de son immensément riche, et très avare, paternel. Qui sont ces deux fiers hidalgos qui se cachent sous leurs capes tout en contemplant une splendide actrice bohémienne jouant le rôle d’une agnelle dans une fort médiocre mise en scène d’une fable du sieur de la Fontaine ? Critique : Le style graphique est époustouflant ainsi que la mise en couleur. Je découvre l’incroyable talent de Jean-Luc Masbou. Quant au fort intéressant scénario d’Alain Ayroles, il nous plonge en plein XVIIe siècle. Les allusions à Molière et à Jean de la Fontaine sont légion. Il y a quelque chose de Gosciny dans cet ouvrage de par le fait que l’histoire est parsemée d’allusions à des auteurs classiques qui nous permettent de revisiter des textes lus au cours des études secondaires. En gros, voilà une histoire d’île au trésor, de pirates, d’avare, d’amour et de cape et d’épée. Vous pouvez même réécouter Wagner et son « Hollandais Volant », puisque celui-ci s’invite de fort originale façon dans ce scénario dont la principale caractéristique est de voir les rôles des âmes nobles confiés à des animaux, un loup, un renard et un lapin blanc, tandis que les hommes se voient attribuer les rôles ô combien peu vertueux. Cette intégrale comprend les deux premiers tomes, mais l’histoire semble loin de s’achever à la dernière planche. Quatre autres intégrales suivent…BDGest 2014 - Tous droits réservés