Le 16/08/2018 à 21:04:00
Matt Murdock a retrouvé son épouse, son étude et ses escapades nocturnes, bref sa vie d’auparavant. Ce retour à la normale aurait pu être l’occasion pour Ed Brubaker de repartir pour de nouvelles aventures sur une base saine, pourtant il choisit de remettre en selle Daredevil en lui rappelant l’héritage de Brian M. Bendis. Après une introduction tout en sensibilité (Daredevil 1998, #94), Daredevil fait face dans une première histoire à un vieil ennemi, Melvin Potter alias le Gladiateur, qu’il a déjà affronté lors du run précédent (#95-99). Puis, dans une seconde histoire vient immédiatement le tour de Larry Cranston alias Mister Fear (#100-105). Ces deux confrontations sont d’un très grand classicisme – Daredevil cherche à comprendre, se trompe, affronte des sous-fifres puis enfin le vrai méchant –, et n’offrent que peu d’intérêt aux intrigues. En revanche, leurs répercussions sur Milla Donovan, l’épouse de Murdock, et, dans une moindre mesure, sur Lily Lucca, une femme rencontrée lors de son récent périple en Europe, constituent l’enjeu principal de deuxième Deluxe. La partie graphique est majoritairement assurée par Michael Lark, toujours très efficace dans le registre du polar noir, tant au cœur de l’action que dans les scènes plus posées. Un bémol toutefois pour finir, avec ce dernier épisode fill-in (#106) d’un intérêt nul si ce n’est d’offrir un rôle de figuration à Ben Urich, l’ami journaliste de Daredevil.BDGest 2014 - Tous droits réservés