Le 28/09/2025 à 19:55:00
Malgré un dessin magnifique comme toujours dans cet arc narratif, Nocenti essaye des trucs : Durant le 1er épisode, elle tente l’horreur et la malédiction, les 1ères planches sont d’une ambiance suintante et ténébreuse (trop bien !). Sauf que juste après le méchant (magnifiquement dessiné) se retrouve comme par hasard face à Daredevil et…Spider Man qui passait par là aussi. Le moment de torgnole entre les 3 est assez génial et le décor franchement délire de noirceur (Romita connait son affaire). Et ça se frite donc pour se clôturer par la disparition du fils de Méphisto dans un claquement de doigts. Question découpage, ce n’est franchement pas compréhensible. Peut-être que l’éditeur SEMIC de l’époque a fait des coupes franches. A l'époque il y avait de l'autocensure et pas qu'un peu. Le second est pire encore. Nocenti fait de longues pages sur l’horreur des fermes en surproduction. Les cochons et les poules qui sont dans des casiers tout petits, ou l’on arrache les becs pour pas qu’elles s’entretuent pas, ou on essaye de couper les pattes des cochons pour que la place soit plus optimale. La BD est de 81. Rien de neuf au soleil en 2025. Et, en effet, ces questions de maltraitance animale doivent être un sujet. Mais que vient faire un super héros là-dedans ? Daredevil n’est plus qu’un spectateur. Il y de nombreux dialogues philosophiques. Mais, je ne crois pas qu’un comics de super héros soit le lieu pour cela. Même si je comprends la scénariste de raconter à son public (plutôt jeunes) la réalité de l’industrie agroalimentaire. Reste les dernières planches qui relancent l’action. Une blonde apparait. Un clone…Et si l’on croit les postures éthiques légitimes de Nocenti au travers de cet épisode là, les prochains épisodes peuvent me plaire énormément.BDGest 2014 - Tous droits réservés