Info édition : Mention "Première édition". Inclus : un cahier graphique, de 6 pages, réservé à la 1re édition.
Résumé: Dans la mythique cité de Kompiam cohabitent de nombreuses races intelligentes. Nuwan, un humain, est apprenti marmiton dans la demeure d’un grand magicien. Avec l’aide de la belle Lerëh, dont il est un peu amoureux, il apprend à lire. Mais ses incursions dans la bibliothèque vont le mettre aux prises avec un précieux grimoire, le Danthrakon. La magie de l’ouvrage s’insinue en lui alors que les pages blanchissent. Effrayé, Nuwan n’ose en parler à personne. Un terrible inquisiteur enquête sur l’effacement du grimoire, alors que Nuwan cache à tout le monde que de l’encre a remplacé son sang, ses larmes… et qu’il pisse noir. Terrorisé, il sait qu’il ne peut rien sans l’aide de Lerëh…
K
ompiam est une cité légendaire dans laquelle se côtoient de nombreuses espèces. Nuwan, un humain, est apprenti cuisinier dans la résidence d'un magicien de renom. Soucieux d'apprendre à lire, outrepassant son droit d'accès, ses intrusions répétées dans la bibliothèque vont l'amener à feuilleter un inestimable grimoire qui va aussitôt s'emparer de son corps, et qui sait, peut-être bien de son âme. Commence alors pour le jeune homme une toute autre vie...
Née de la pugnacité et de l'investissement de Bamboo Édition qui n'en fait pas pour autant l'équivalent d'une énième succursale, Drakoo est une nouvelle maison d'édition à part entière. Drafté pour ainsi dire, c'est Christophe Arleston, un des plus prestigieux noms de la bande dessinée qui est "l'élu", qui endosse les lourdes autant que palpitantes responsabilités de directeur. Avec le concours de grands auteurs de la littérature de l'imaginaire, S-F et fantasy vont venir garnir un catalogue bien spécifique. Avec Danthrakon s'ouvre un bal qui promet d'être magique.
«Un gamin sans culture se fait bouffer par un livre», telle est l'idée de départ avouée par Arleston, qui est également un passionné d'art culinaire. La porte du bestiaire enfoncée, le lecteur va se retrouver nez à nez avec une animalerie à forte domination reptilienne, mais aussi face à quelques représentants de l'espèce humaine. Parmi eux, un sympathique larbin, engagé en qualité de commis de cuisine dans la prestigieuse demeure d'un grand mage. Sa curiosité et sa boulimie d'étude l’entraînent à parcourir un livre interdit dont il va ingurgiter bien malgré lui toute la magie contenue dans ses hiéroglyphes. Le cheminement pour parvenir jusqu'au point d'accroche est astucieux, ainsi que le script qui sort des sentiers battus, laissant entrevoir les multiples et possibles péripéties du marmiton. Appréciable également est le thème autour du sortilège qui n'envahit pas l'album, concédant, au contraire, une part manifeste à une intrigue qui concerne le prétendu vol du fascicule enchanté. Autre atout : le souci de produire des séries courtes est primordial ; afin d'éviter de faire patienter son public cette histoire trouvera son épilogue à l'issue du troisième et dernier tome.
Avec Le Règne, Olivier Boiscommun n'en est pas à son coup d'essai sur les croquis de bêtes. En revanche, influencé voire poussé par le scénariste à quitter son domaine de prédilection, il abandonne l'encrage direct dont il est un des spécialistes. Passée la surprise, ses groupies pourront se prélasser au sein d'un univers riche, attrayant et très en phase avec le style propre et cher au scénariste. Les flux féeriques débordent des cases, les différents personnages, lézards ou batraciens, restent crédibles et réalistes dans leurs traits.
En attendant le plat principal, Le grimoire glouton, entrée réalisée par un chef étoilé du neuvième Art, est une mise en bouche qui conviendra à tous les friands, petits ou grands, de mondes irréels.
Les avis
Saigneurdeguerre
Le 02/06/2022 à 19:37:23
C’est dans la mythique cité de Kompiam qu’un jeune apprenti-cuisinier Nuwan, apprend le métier de… cuisinier ! Mais étant au service d’un des plus grands mages, Waïwo, son rêve, c’est de devenir le premier mage cuisinier. Rêve impossible puisqu’il ne sait ni lire ni écrire et qu’il est de basse extraction comme ne manque jamais de le lui rappeler le prétentieux snobinard Didore, qui est en apprentissage chez le grand mage en compagnie de deux autres étudiants, dont la splendide et remarquablement intelligente Lerëh. Or cette belle et généreuse demoiselle s’est mise en tête d’apprendre à lire et à écrire à Nuwan pour lequel elle éprouve une certaine sympathie malgré leurs origines sociales ô combien différentes…
Critique :
Une fois de plus Arleston a concocté un scénario original, très grand public, plein de péripéties dans un univers où la magie est omniprésente. Tout tourne autour d’un grimoire unique, le Danthrakon acquis par le mage Waïwo. Le grimoire des grimoires… illisible…
Il faut bien entendu qu’il y ait un méchant cruel et despotique. C’est le terrifiant inquisiteur Amutu qui peut se transformer en dragon gigantesque ne laissant aucune chance à celui qu’il poursuit.
Les dessins d’Olivier Boiscommun, servis par une excellente mise en couleurs de Claude Guth, servent à merveille cet univers le rendant très crédible malgré la présence sur Kompiam de diverses races se côtoyant en bonne intelligence : humains, kohatolas (sorte de batraciens), bursus (plantigrades), nabires (dragonidés), mandrioles (reptiliens). Chacune de ces races a des activités qui lui sont plus spécifiques.
L’histoire complète se décline en trois tomes, tous parus à ce jour.
Erik67
Le 06/09/2020 à 18:57:13
C'est vrai que je n'avais pas lu un Arleston depuis longtemps. Danthrakon est dans la parfaite ligne de tout ce qu'il a produit en matière de fantasy. Il faut dire qu'à l'époque Lanfeust de Troy avait révolutionné le genre avant de se décliner en une multitude de séries commerciales ayant fait perdre au final toute saveur particulière.
Danthrakon est tout à fait honnête et dans cette droite ligne composée d'humour sur fond de magie. Si j'ai bien aimé la première partie avec la découverte des personnages, j'ai moins aimé la seconde que j'ai trouvée plus brouillonne et plus précipitée. J'avoue qu'au final, cela ne me procure pas autant de plaisir qu'avant.
Cette œuvre mériterait sans doute un trois étoiles, mais le cœur n'y est plus. On finit par se lasser de certaines choses.
Fabrice29
Le 09/11/2019 à 11:01:15
On retrouve un classique de la Fantasy ; magie, bestiaire, héros malgré lui, jolies demoiselles, méchants…
J’ai bien aimé ce premier tome : Scénario classique mais bien ficelé, présentation des personnages avec montée en puissance pour vous mettre l’eau à la bouche et le tout soutenu pas un très beau dessin. Comme beaucoup de lecteurs je n’aime pas trop les séries à rallonge alors un cycle sur 3 tomes me convient parfaitement. A suivre….
Shaddam4
Le 24/09/2019 à 10:13:38
Après des années passées chez Soleil où son univers fantasy a très grandement participé à marquer la ligne éditoriale de l'éditeur toulonnais, Arleston a accepté de prendre en charge le nouveau label Drakoo de chez Bamboo, avec en ouverture de bal ce Danthrakon, série jeunesse prévue en trois tomes. Si vous suivez ce blog vous savez que je considère les séries de plus de six volumes comme des démarches commerciales, aussi ce format me mets dans de bonnes dispositions. Je connais l'univers d'Arleston et ai toujours aimé Lanfeust (au moins les deux premiers cycles), en revanche si j'aime bien les images des BD de Boiscommun je n'avais rien lu de lui jusqu'ici. Cet album nous présente un univers (ou plutôt une cité) de magie ou différentes races cohabitent et se rangent par fonction. Les mages prennent des apprentis à leur service dans des maisonnées organisées comme les domaines du XVIII° siècle. Une caste d'inquisiteurs surveille l'utilisation de la magie dont la variante "magie du sang", considérée comme primale et incontrôlable, est interdite. Le héros, jeune marmiton un peu niais (ça ne vous rappelle personne?) se retrouve dépositaire de la puissance magique d'un ancien grimoire, qui le transforme en bête surpuissante... J'avoue avoir été un peu déçu par cet album qui se confirme être destiné à un lectorat jeune, [...]
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