Résumé: Quatre-Vents a conquis le coeur de Lune-dans-les-nuages, fille du chef de la tribu des ennemis héréditaires. La paix entre les deux peuples n'est pas encore acquise pour autant, mais cette union va leur permettre de former une alliance pour aller combattre les tribus du sud, l'empire des Aztèques.
C'est sur la route de Tenochtitlan que Quatre-Vents croisera un autre nomade qui lui apprendra que la Danse du temps n'a pas eu exactement les effets voulus et qu'il reste encore des traces des démons venus de la grande eau.
Ensemble, ils partiront à la recherche du mystérieux peuple des barbus, de leurs étranges forteresses et de leurs armes fantastiques.
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uatre-Vents a conquis le cœur de Lune-dans-les-nuages, fille du chef de la tribu des ennemis héréditaires, mais une rivale l’a tuée. Fou de chagrin, il a dansé la danse du temps pour inverser le cours des choses, et est revenu dans un monde différent d’où les Blancs ont disparu. Désormais alliés, les deux peuples vont pouvoir combattre les tribus du sud, l'empire des Aztèques. C'est sur la route de Tenochtitlan que Quatre-Vents croisera un autre nomade qui lui apprendra que la Danse du temps n'a pas eu exactement les effets voulus et qu'il reste encore des traces des démons venus de la grande eau, autrement dit les Blancs.
Jouant à fond la carte de l’originalité, le scénario ne ressemble à aucun autre : une uchronie au milieu des guerres ethniques amérindiennes et un drame amoureux constituaient le cœur du premier tome et se prolongent ici, accompagnées cette fois d’une réflexion quasi philosophique sur l’incompréhension entre les peuples. Baranko enrobe le tout de mysticisme et de noms composés invraisemblables, parfois d’humour d’un premier degré déconcertant, et hélas il se produit ce qu’on redoute toujours en pareil cas : à force de ne plus savoir où il en est, le lecteur se perd et la lecture devient pesante. Seule la fin fait appel à des émotions plus simples et capte enfin l’attention : un peu tard pour conserver une impression favorable.
Le graphisme est plus conventionnel, avec à la base un trait assez figé qui convient bien au dessins symboliques très fréquents (masques, illustrations…) mais moins aux personnages et surtout au mouvement. Baranko n’est pas non plus très à l’aise avec les chevaux, ce qui est délicat dans ce type d’album. Heureusement pour lui, la mise est couleurs de son compatriote Xenonfontov est réussie, avec des tons chauds et contrastés, et elle atténue souvent des détails désagréables.
Pour le clin d’œil, on remarquera que cette BD publiée simultanément aux USA et en Europe francophone par les Humanos est réalisée par un Ukrainien, et qu’elle a pour thème des affrontements entre Amérindiens et Azteques. La mondialisation est en marche, même en BD… une sympathique curiosité qui aura quand même du mal à masquer les trop grandes insuffisances de cette série.