L
a danse du Quetzal. Voilà bien un titre qui attise la curiosité. Ajoutez-y une très belle couverture aux couleurs chatoyantes, la pose majestueuse d'un oiseau exotique, quelques animaux humanisés sur fond de forêt luxuriante... il n'en faut pas plus pour avoir envie de parcourir ce petit livre au format agréable, dans l'espoir secret de se lancer dans une aventure à l'autre bout du monde...
Alors on ouvre le livre, précautionneusement, déjà séduit par le calme qui se dégage d'un trait simple mais élégant, et d'une mise en couleurs tout en sobriété. Mais le décor n'est pas celui qu'on attendait : loin des natures vierges et sauvages, Michael Sterckeman nous entraîne dans un petit village de France comme il en existe tant, et plus particulièrement dans une école dont le personnel enseignant et leurs élèves forment un microcosme plein de passion, d'amour et d'amitié... mais aussi de tensions et de crises à gérer.
L'histoire n'a rien d'exceptionnel ou de fantastique, prenant source dans le quotidien des habitants d'une petite bourgade tranquille. Mais elle a un accent de vérité qui ne trompe pas, supportée par des personnages que l'on croît déjà connaître tant ils nous rappellent de souvenirs, bons ou mauvais. Agrémentée d'un zeste de merveilleux, au moment où le quetzal fait son apparition pour bousculer le train de vie de nos héros, elle se goûte d'une seule traite et se termine, non pas avec fracas, mais avec douceur.
Comme une porte qui se referme délicatement, laissant ces personnages vivre leur vie, une vie que l'on a pris plaisir à partager le temps d'une petite parenthèse. Le temps d'un souffle, d'une respiration, avant qu'elle ne reprenne son envol.