Pratt écrit un récit de guerre vu du côté italien, ce qui change car on a l'habitude de ne les voir que comme des perdants ridicules. Là ce sont des hommes de devoir qui malgré leurs déboires sentimentaux vont au bout du sacrifice. Les raisons de la guerre ne les concernent pas, seule la mission compte et passe au-dessus de tout, amitié et amour. On est loin de l'anarchisme d'un Corto ou des soldats des scorpions du désert qui illustrent toute l’absurdité de la guerre.
On retrouve plus l'ambiance d'un récit de St Exupéry qui valorise les pilotes, dont Pratt va raconter le dernier vol juste après.
Et pourtant Pratt réussit à nous attacher à ces hommes et à nous émouvoir à leur destin à l’aide de son dessin sobre qui rend très bien l'immensité du ciel et du désert.
Chapeau l'artiste.