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'Europe est en danger. L'envahisseur Turc est aux portes de la Valachie, dernier rempart du monde chrétien. Les manœuvres et les complots vont bon train dans les deux camps. Seuls quelques hommes semblent en mesure de déjouer ces plans diaboliques : les trois mousquetaires qui, comme chacun sait, sont bien quatre.
Alexandre Dumas est encore à l'honneur en 2008. Après Les trois mousquetaires de Morvan, Dufranne et Rubén l'année dernière, puis le fabuleux D'artagnan de Nicolas Juncker en ce début d'année, Micol et Adam s'attachent à relater des aventures plus exotiques de Portos, Athos, Aramis et D'Artagnan. Retrouver les héros de Dumas en Grèce et à Istambul peut surprendre. Néanmoins, l'intérêt suscité par cette adaptation est évident. D'abord par l'aspect inédit de cette reprise, ensuite par les possibilités que peuvent offrir un tel dépaysement. Malheureusement, le résultat n'est pas à la hauteur des espérances.
Ce premier tome est est mené au galop et à bride abattue. Pas le temps de reprendre son souffle entre deux fuites ou deux escarmouches. Le rythme effréné, s'il permet une lecture rapide, se fait au détriment de la profondeur du caractère des personnages de fait complètement étouffé. Aucune relation entre les mousquetaires n'est développée alors que c'est une caractéristique attendue en comparaison avec l'œuvre de Dumas. Les exploits des quatre garçons dans le vent se succèdent donc sans réelle saveur.
Le dessin vif et trépidant de Micol se marie très bien avec le dynamisme éclair du récit. Mais le manque de sel du scénario rend bien fade cette cavalcade agrémentée de dialogues et répliques au goût peu relevé.