Résumé: Gravement blessée, Ajjer doit être soignée de toute urgence. Entre la vie et la mort, son esprit erre dans les limbes du souvenir. Souvenir d’une époque où sa foi en l’Empereur Dragon était absolue, au point de lui sacrifier les siens sans hésiter. Hospitalisée au cœur d’un sanatorium dont les profondeurs recèlent les pires égarements de l’Ancien Régime, la dormeuse ne va pas tarder à ouvrir les yeux. Et une femme trompée ne pardonne jamais… Toute la sensibilité du scénariste N. Pona s’exprime ici, tandis que le dessinateur C. Dubois continue de nous régaler de ses aquarelles vives et contrastées.
Ce cycle d'Ostruce n'en finit pas de me surprendre. Le lecture de Désillusion, contrairement à son titre, provoque un plaisir subtil devant quelque chose de rare, la classe. Les 2 premiers tomes avaient inscrit cette oeuvre dans la catégorie des perles, le 3ème tome ne déroge pas à la règle. Ajjer prisonnière de ses blessures et de sa folie y affronte un univers onirique mais non loufoque où la poésie confère une grande dimension aux personnages. Elle y reprend son souffle, nous permettant de découvrir une facette de son passé légère comme un vers de Rimbaud. Tous les personnages y dansent une sarabande sauvage orchestrée en planches superbes en forme de partition. Quelle musique et quel rythme, bravo !