Résumé: Son meilleur tour ? Leur avoir fait croire qu’il allait sauver le monde !
Un magicien fait son apparition dans les rues de New York. Il s’appelle Wizord et prétend venir d’un autre monde pour nous sauver des forces maléfiques qui veulent notre destruction. Il serait même le plus grand magicien de tous les temps ! Ou peut-être pas... Peut-être que Wizord ment depuis le début et que c’est lui, la force maléfique. Ou peut-être qu’il est juste venu pour passer du bon temps dans notre monde, beaucoup plus agréable que le trou d’où il vient. Véritable magicien ou charlatan, où est la vérité ?
Secrets, magie et koalas parlants : Curse Words est une fantaisie urbaine où, à l’instar de Fables, la magie vient s’immiscer dans le monde contemporain. Une nouvelle série déjantée, par Charles Soule (Daredevil, Letter 44) et Ryan Brown.
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izord est magicien, un vrai, venu d’un autre monde pour détruire la Terre. Ou la défendre, on ne sait pas bien. Ce qui est sûr, c’est qu’il est égocentrique, manipulateur et menteur. Accompagné de son koala qui parle, il semble bien décidé à vivre parmi les humains et, qui sait, peut-être même les sauver d’une destruction certaine.
Bourré de plaisanteries et d’ironie, Curse Words est un comics très intelligemment construit. Avec des informations minimales, Charles Soule (Letter 44) construit simultanément un univers bien à lui et un personnage principal survolté plus profond qu’il n’y parait. Sous le rythme endiablé et l’humour noir, le scénariste ajoute de l’épaisseur à une trame qui aurait facilement pu rester unidimensionnelle. Tout en restant fluide et bien équilibré, le scénario jongle entre les combats délirants, les pointes d’ironie et suffisamment de matière pour laisser espérer d’autres volumes de la même qualité
Pour couronner le tout, le dessin de Ryan Browne est excellent, posant sur le papier un antihéros au look unique et des scènes explosives. Mais ce qui ressort surtout c’est la couleur. Signé Michel Garland et Ryan Browne, le festival chromatique de chaque page est jouissif et contribue à rendre l'expression "haut en couleurs" totalement adaptée à Curse Words. Cerise sur le gâteau, le découpage varié ajoute encore du piment au récit
En résumé, sans réinventer le genre, ce premier tome est un régal. Pourvu que la suite, le scénario en particulier, ait la consistance de ces prémices.
Les avis
LesChroniquesduChroniqueur
Le 15/04/2019 à 10:32:16
Ce premier volume de Curse Words emprunte graphiquement aux comics de super-héros et aux pulps. Les dessins de Ryan Browne montrent la puissance de Wizord et de ses adversaires, qui sont tous charismatiques et classes lors de leurs affrontements ! Narrativement, le comics met en scène un personnage de héros en devenir, Wizord qui cherche à se construire et à s’adapter au monde dans lequel il a choisi de vivre en liberté, mais aussi à le défendre contre ses anciens camarades et son ancien maître, en compagnie des Hommes et de leur propre forme de magie.
J’ai beaucoup apprécié Curse Words, et j’attends désormais la suite !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
https://leschroniquesduchroniqueur.wordpress.com/2019/04/15/curse-words-tome-1-de-charles-soules-et-ryan-browne/