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epuis que ses parents ont été victimes sous ses yeux de la guerre des gangs, Anthon' Poucet ne rêve que de vengeance. Mais comment lutter contre 2B, puissant homme d'affaires de New-York ou contre l'Ogre, parrain respecté et craint de la pègre locale ?
D'autant plus qu'Anthon' doit maintenant prendre en charge ses six frères et qu'il n'oublie pas Anne, dont 2B est le tuteur, avec qui ils se sont jurés fidélité.
Le festin des monstres clôt ce premier diptyque de cette série baignant dans l'univers new-yorkais à l'apogée du crime organisé, en pleine prohibition. Un thème déjà abordé maintes et maintes fois tant en bandes dessinées (Ce qui est à Nous, De silence et de sang,...) qu'au cinéma (Le Parrain pour n'en citer qu'un). Pourtant, Damien Marie a réussi à nous offrir une histoire certes classique mais particulièrement prenante aux nombreux rebondissements, avec en guise de cerise sur le gâteau ses différents niveaux de lecture possibles.
Le récit est comme il se doit extrêmement noir et violent, mais entretient toujours une certaine lueur d'espoir à travers les yeux d'Anthon'. Ce regard d'enfant s'accrochant de toutes ses forces à l'amour qu'il voue à Anne face à la cruauté du monde mafieux est attendrissant. D'un bout à l'autre du diptyque, l'intrigue est parfaitement dosée, fluide et efficace.
Par ailleurs, au fur et à mesure que l'on avance dans la trame, on comprend et apprécie l'approche originale des auteurs : se réapproprier deux contes de Charles Perrault : Le Petit Poucet et Barbe Bleue. Le premier avec bien entendu Anthon' Poucet et ses six frères, orphelins, affrontant le méchant Ogre dont les sept filles sont le point faible. Le second avec 2B, Barbe Bleue, son cabinet dont l'entrée est strictement interdite, et bien sûr la sœur Anne qui ne voit rien venir... Cette "adaptation" est d'autant plus réussie qu'elle n'est pas du tout mise en avant, à l'image des Contes du 7ème souffle : le récit garde toute sa crédibilité, on se trouve complètement plongé dans l'ambiance new-yorkaise sans se soucier d'autre chose que du devenir d'Anthon' et Anne.
Servi par un dessin réaliste très agréable, propre et aéré, La cuisine du diable a tout pour plaire à un large public. On suivra de très près la suite des mésaventures d'Anthon' : plutôt Cendrillon ou Chat botté ?
Les avis
Christophe C.
Le 14/01/2007 à 11:20:35
Cette fin de cycle est véritablement excellente. Le petit Poucet montre bien que malgré son jeune age il sait se débrouiller dans le milieu et tirer son épingle du jeu. avec une bonne dose de cervelle et de culot il arrive a ses fin mais pour celà il doit se salir les mains. J'ai hate de connaitre la suite car Poucet est un personnage sympatique qui ne fait pas dans la dentelle quand il faut agir et j'ai envie de connaitre son sort par la suite.
jeff-gotham
Le 02/07/2006 à 12:54:50
Parfois, au détour d'un regard, sans recherche précise, on déniche des petits bioux. Ces deux albums qui nous plongent dans l'ambiance noire des polars des années 30, de la mafia, ... en font partis.
Le lecteur rentre rapidement dans l'histoire qui ne s'essouffle pas. Le rythme donné à l'intrigue est vif, sans répis.
Vivement la suite.
yvantilleuil
Le 04/11/2005 à 09:48:45
Le premier tome nous avait laissé au beau milieu d’une situation pour le moins explosive, à la veille d’une guerre des gangs et avec un Anthon courageux, mais dans une situation plus que précaire.
Le deuxième tome de ce diptyque est plutôt explosif. C’est en compagnie d’un inspecteur de police assez futé que l’on va suivre la trace sanglante des événements qui propulse New York dans une vague de violence sans précédent. Et aux commandes de ces machinations qui font chanceler les mafias locales on retrouve notre attachant petit orphelin qui fera tout pour sauver ses frères et retrouver Anne, sa petite amie.
Si le premier tome était déjà très bon, celui-ci est tout simplement excellent et conclu avec brio cette histoire haletante.
Mais le petit Anthon est-il vraiment si bon ou est-il devenu un petit monstre au cerveau ingénieux et malveillant, capable des pires agissements et en passe de détrôner Johann de «Monster» en tant que manipulateur diabolique ? On est impatient de le découvrir dans le prochain diptyque de prévu.
ratapignata
Le 29/10/2005 à 20:33:59
L'intrigue tient bien la route, le graphisme est très agréable. C'est une BD que je recommande à tous ceux qui sont passionnés par les très bonnes BD.