Résumé: Un beau jour d'automne, le collégien Arata Kôda tombe sur Kujima, une étrange créature. Venu manger un morceau chez Arata pour calmer son ventre criant famine, Kujima finit par emménager dans cette maison. L'atmosphère y est malheureusement pesante depuis l'échec du grand frère d'Arata au concours d'entrée à l'université. Kujima devra passer l'hiver ici, en attendant les premiers jours du printemps.
L
es éditions du Lézard noir proposent un nouveau titre aussi atypique qu'onirique : le cri du Kujima.
Un jour d'automne, le collégien Arata Kôda surprend un individu cherchant des pièces de monnaie sous un distributeur de boisson. Quelle n'est pas sa surprise lorsqu'il constate que cet être n'a rien d'humain. Qui plus est, cette sorte d'oiseau géant parle et râle. Le glouton s'invite chez Arata pour manger un morceau et il finit par emménager chez lui. Cette cohabitation légèrement imposée va perturber l'atmosphère pesante de la maison.
Sortie en 2021 au Japon, cette série comportant cinq tomes au total, mêle audacieusement le genre fantastique à celui dit de "la tranche de vie" agrémenté d'une dose d'humour absurde de temps en temps. C'est ce qui fait l'originalité de ce titre. Akira Konno s'amuse des clichés du slice of life tout en les utilisant dans le déroulé de son histoire. De la sorte, il parvient à aborder plusieurs sujets de société nippons tels que l'échec aux examens et la pression sociale, tout en traitant de la question de l’altérité et du regard sur la différence par le prisme de l'étrange oiseau. Avec les chapitres composant ce premier tome, le mangaka plante le décor et présente les principaux protagonistes en les mettant en action, particulièrement Arata et son grand frère. De plus, il distille quelques informations sur le passé de l'animal en Russie afin d'accrocher les otaku.
Graphiquement, le trait de l'artiste, bien qu'assez classique, est plaisant. Toutefois, il convient de saluer l'aspect qu'il a donné à son Kujima : la créature a vraiment une bouille marrante, mix entre l'ahuri, Gugu Gamno (pour les connaisseurs) et le pingouin de Wallace et Groomit. L rendu des décors s'isncrit légèrement un cran au-dessus de la production commerciale classique.
Oscillant entre histoires du quotidien et humour absurde dont le lectorat japonais est friand, Le cri du Kujima est un lecture des plus plaisantes et divertissantes.