Le 30/06/2025 à 09:28:15
Dans la famille de Lucky luke, voici l'un des rejetons qui a tué le père. Ses géniteurs multi-récidivistes (Yann,Conrad, Léturgie) ont accouché d'un petit chef d'oeuvre d'humour décalé, (pour situer, les innommables qui défoncent le monde des Dalton). Quand le "beautifull Fifi of the gay Paris" des saloons laisse place à "les haricots sont trop salés" de l'orchestre cajun, même si dans les deux cas, la France apparaît en filigrane, les deux far-west se révèlent fort différents ! Le parler cajun règne en maitre sur l'album et ajoute une saveur inédite : "tonnerre m'écrase" ! J'ai bien ri.Le 16/06/2025 à 20:09:58
J’avais beaucoup aimé le premier tome de la série et je trouve que le deuxième est encore meilleur. Yann et Léturgie ont un peu moins appuyé le côté référentiel de la série et ont mieux construit leur scénario. Ce qui est intéressant, c’est un peu la prise de distance vis-à-vis des albums de Lucky Luke. Cette histoire se passe dans le Sud des Etats-Unis, en Louisiane, région peu visitée par Lucky Luke, hormis dans quelques albums (En remontant le Mississipi, ou un Pont sur le Mississipi). Les alligators et serpents mocassins remplacent le traditionnel serpent à sonnettes. On est un peu plus dans l’univers de "Jim Cutlass", une série de Charlier et Giraud. Le scénario est très habile, rythmé, on commence à avoir de la sympathie pour les personnages. La petite Evangeline, sorte de garçon manqué, est une très belle réussite. Concernant les références, c’est aussi exceptionnel : le pasteur William Cigar est une caricature de Robert Mitchum issu du film « la nuit du chasseur », mais on peut y reconnaître une relation avec le faux pasteur de l’album la diligence dans la série Lucky Luke. Ce dernier apparaît d’ailleurs en Kid Lucky, sur deux cases, dans le bateau, hurlant un très ironique « j’ai pas de chance ». La filiation avec l’ancienne série des auteurs est tracée. Les personnages cajuns du récit sont particulièrement réussis, Yann et Léturgie ont su parfaitement reproduire leur dialecte. Mais le vrai héros de l’histoire n’est autre que l’alligator LaFayette jaloux des prétendants de la maman d’Evangeline. On notera le petit clin d’œil à la série Peter Pan en fin d’ouvrage.BDGest 2014 - Tous droits réservés