Info édition : Noté "N001" au 4e plat. Format 185 x 260 mm. Couverture avec rabats.
Résumé: « Aujourd’hui, je sors de prison et mon père vient me chercher au volant d’une Buick Skylark volée, avec de la coke dans la boîte à gants et une pute prénommée Mandy sur la banquette arrière (…) »
La première phrase de Coronado est à elle seule une splendide promesse de polar. Et la suite ne déméritera pas. La fille de la banquette arrière a des vélléités d’écriture, le père borderline dissimule des comportements psychopathes et le fils ex-taulard, rongé par le mal-être, a de gros trous de mémoire. Dommage. Car tout ce qui motive ce petit monde, c’est de retrouver un butin en pierres précieuses que le fiston a planqué plusieurs années auparavant…sans parvenir à se souvenir où.
Pour son nouveau récit au long cours sous la jaquette de la collection Rivages / Casterman / Noir, Loustal revient à son genre de prédilection, le roman noir. Et s’adosse à une plume d’exception : celle de Dennis Lehane, porté plusieurs fois à l’écran (Mystic River, Shutter Island) et encore une fois unanimement célébré pour son dernier roman traduit en français, Un pays à l’aube. Une équipe de choc.
Q
uand le père de Bobby vient chercher son fils à sa sortie de taule, ce n’est pas uniquement pour combler un manque affectif. Ce qui l’intéresse avant tout, c'est de mettre la main sur une pierre précieuse que son rejeton a planquée, avant de se faire tirer dessus et arrêter. Deux balles qui ont sacrément ébranlé sa mémoire. Pas sûr pourtant que « de la coke dans la boîte à gants et une pute prénommée Mandy sur la banquette arrière » lui suffisent pour rassembler ses souvenirs.
Le scénario de Dennis Lehane, auteur entre autres de Shutter Island, est d’une redoutable efficacité : un nombre restreint de lieux et de personnages ainsi qu’une intrigue limpide. Bref, le parfait polar. Et à ce jeu, Loustal se régale : un format très cinématographique composé de grandes cases de dimensions équivalentes, pas plus de deux par page, et une ambiance digne des plus fameux romans noirs. Dommage cependant que le résultat soit plus proche du court-métrage que de l'œuvre-fleuve . L’ensemble se lit très (trop ?) vite, ce qui peut être considéré aussi comme un gage de qualité.
La preview
Les avis
zaaor
Le 22/04/2010 à 00:42:19
Un Dennis Lehane demeurera toujours une expérience à lire. Certaines plus exaltantes que d'autres. Coronado est une des nouvelles dans le recueil portant le même nom. On y trouve les termes chers à Lehane: la montée du suspense, les fausses pistes, les gens tordus...la fin qui twiste.
Pourtant ici, le gâteau ne lève qu'à moitié si on compare à d'autres de ses oeuvres qu'on pourrait qualifier de magistrale. Je pense entre autre à Shutter Island parue en bd depuis peu.