Info édition : Mention " Première édition ". Avec un dossier de 8 pages en fin d'album.
Résumé: Lorsque Hitler accède au pouvoir en Allemagne, le 30 janvier 1933, Albert Einstein s´inquiète que ses travaux ne tombent pas entre les mains des nazis. Il se réfugie, avec son épouse et leur entourage, à Coq-sur-Mer, une petite station balnéaire belge. Mais le Reich traque le physicien. Des agents projettent d´enlever Einstein pour le contraindre à reprendre ses recherches à Berlin. Pourquoi l´Allemagne nazie porte un tel intérêt à ses travaux ? Et que cache la soudaine curiosité d´Einstein pour l´univers pictural du peintre expressionniste, James Ensor, qui vit à Ostende ?
B
erlin, 1933. Albert Einstein élabore ses théories sur l’atome, lesquelles intéressent beaucoup les nazis. Le physicien comprend qu’il devra fuir s’il ne veut pas que les despotes du Reich ne s’en accaparent. Après avoir visité une exposition du peintre belge James Ensor, il décide de se réfugier à Coq-sur-Mer, une station balnéaire située tout près d’Ostende, la ville où réside l'artiste. Les copains d’Adolf Hitler ont toutefois le bras long et le savant est constamment menacé.
Les événements à la base de Coq-sur-Mer 1933 sont véridiques. Avant de se rendre à l’Université Princeton, aux États-Unis, le professeur a effectivement séjourné plusieurs mois dans le village côtier et les Germains ont fait fi des frontières pour le traquer. La nouvelle apparaît singulière : si les espions avaient accompli leur mission, les recherches conduisant à la bombe atomique seraient tombées entre les mains des Allemands plutôt qu’entre celles des Américains. La conclusion de la Deuxième Guerre et la suite du Monde auraient alors été fort différents. En ce sens, l’anecdote mérite d’être racontée.
Le scientifique et l’artiste se sont rencontrés, le fait est avéré. Dans ce livre, ils sont liés par un étrange complot au cœur duquel se trouvent un faux tableau. L’artifice se révèle la clé de l’énigme et prend le pas sur les assises historiques du récit. Cette dissonance agace un peu.
Au fil des albums (Bruxelles 43, Sourire 58, Léopoldville 60, etc.), Baudoin Deville, s’affirme comme chroniqueur en images de l’histoire du Plat-Pays. Le bédéiste a visiblement bien documenté son travail, comme en témoignent ses généreux décors. Il se dégage cependant une certaine raideur de ses personnages qui manquent de naturel, tant dans leurs expressions faciales que dans leurs postures. À la « mise en lumière », Bérengère Marquebreucq travaille essentiellement avec des teintes pastel pour mettre en valeur les illustrations inspirées de la ligne claire.
Une tranche de vie intéressante, parasitée par une fiction trop peu réaliste.