Résumé: C'est à partir de 1832 qu'Honoré de Balzac écrivit Les cent contes drolatiques : un changement de style et de ton, loin du Père Goriot et d'Eugénie Grandet, mais se voulant un hommage à Rabelais pour lequel Balzac avait une grande admiration.
Après Céline et Boris Vian, Balzac entre au panthéon des adaptations littéraires en bande dessinée sous le crayon de ces magiciens de l'image. Paul et Gaëtan Brizzi adaptent quatre des contes écrits par Balzac en « vieux » français en hommage à Rabelais : des histoires lestes et drôles, truculentes et satiriques, dont l'action se passe en Touraine au XVe siècle.
Des trente contes écrits, Paul et Gaëtan Brizzi en ont retenus quatre. Chaque histoire est introduite par Honoré de Balzac en personne. Il fallait le culot, la culture et le talent des deux frères pour s'attaquer à cette oeuvre de Balzac déjà illustrée par les plus grands : Gustave Doré, Dubout, Robida...
I
ls devaient être cent, ils ne furent que trente. « Ils » se sont Les contes drolatiques qu’Honoré de Balzac écrivit entre 1832 à 1837. En marge de ses classiques, le créateur de La Comédie humaine se livra, l’espace de trois dixains, à ce qui pourrait être considéré comme une récréation rabelaisienne en forme d’exutoire.
Anachronique, cette œuvre l’est à plus d’un titre et a de quoi faire perdre quelques illusions aux lecteur assidus d’Eugénie Grandet ou aux amateurs de cueillette de lys dans les vallées. Toutefois, sous leur apparence leste pour ne pas dire grivoise, ces historiettes permettent à Balzac de dépeindre les travers de son époque… à travers ceux d’une autre !
Reprenant le flambeau d’illustres ainés, les frères Brizzi adaptent la création de l’édile de Saché en choisissant quatre saynètes aux allures de digest décliné sur un nuancier de gris sépia. Les femmes y sont fragiles, graciles, mais pas naïves et les hommes caricaturaux et veules. Sur des péchés véniels ou pour une Imperia sous la coupe de certains prélats libidineux, le trait reste au crayon et les ombres ainsi que les estompes jouent, tantôt de la noirceur, tantôt de la douceur, sur des personnages à l’expressivité exacerbée.
En cent vingt pages licencieuses où la moralité n’est pas une vertu épiscopale à défaut d'être cardinale, Les contes drolatiques constitue une satire plus que plaisante à découvrir.
La preview
Les avis
Touriste-amateur
Le 13/06/2022 à 20:11:47
Je me suis régalé à la lecture de ces contes drôlatiques. Aucune idée de si c'est fidèle aux écrits de Balzac que je ne connais pas (désolé!!!), mais dans tous les cas c'éait bien!
C'est un tentinet grivois, mais sans être vulgaire. Le fait que Balzac apparaisse et serve de fil rouge entre les différents contes est agréable.
Juste je me suis un peu lassé par moments des tons "sépia". Mais c'était bien!!!!!
fandebd54
Le 09/10/2021 à 09:36:55
un dessin sublime , des contes (4) bien écris par Balzac ,le tout sur 120 pages !!! un grand merci aux freres Brizzi...c'est pas compliqué ,pour moi ,c'est la bd de l'année . Elle est encore mieux que "la cavale du docteur destouche", un autre chef d'oeuvre des Brizzi....
Allez la feuilleter en magasin , et vous verrez un des plus beau dessin du 9éme art !