Le 26/09/2024 à 11:28:29
Ce quatrième tome se présente assez différemment des trois premiers et je comprends qu’il puisse déconcerter certains lecteurs. En effet, les dimensions littéraire, philosophique ou sociale, qui ont donné jusqu’ici à la série une profondeur supplémentaire, sont beaucoup moins présentes dans ce nouvel opus. Contrairement aux premiers volets, on ne trouve pas, dans « Fannie », ces textes ou citations d’auteurs qui ajoutaient un capital de réflexion aux thèmes développées par le scenario. Stéphane Gess se recentre sur ses personnages. Il consacre cette fois tout un pan de l’album à la mythologie antique – en allant assez loin, il est vrai – avec un côté "comics à la française" encore plus marqué qu’à l’accoutumée. Cela a de quoi surprendre. En revanche, ce nouvel épisode est tout aussi foisonnant et apporte de nombreux éclairages sur l’univers inquiétant de la Pieuvre. L’intrigue est découpée en une succession de petites saynètes, qui s’enchainent à un rythme soutenu, comme dans une sorte d'accélération. On y tombe pour ne plus en sortir avant la dernière page. J’ai trouvé l’ensemble absolument passionnant. L’auteur a ressorti ses ingrédients secrets pour baigner le tout dans une ambiance fantastico-poétique unique en son genre. « Fannie la renoueuse », avec le talent du rôle-titre pour la bonté et l’empathie, enrichie énormément la série et conforte son ambition. Une œuvre majeure de la bande dessinée est bel et bien est en construction. A chaque nouveau Récit des Contes de la Pieuvre, une même et lancinante question me taraude l’esprit : mais où Stéphane Gess peut-il bien aller chercher tout ça ? Brillant.Le 24/09/2024 à 00:07:01
Je rejoins globalement l'avis de @Solomon. J'attendais cet opus avec impatience et puis... Trop de monde, trop d'histoires dans l'histoire, trop de surnaturel, de fantastique, de mondes parallèles. Le pauvre La Bouche en est presque risible à la fin. J'ai été loin d'être convaincu. C'est lu (en une seule fois), c'est rangé. Pas sûr que je le ressorte un jour, contrairement aux autres....Le 22/09/2024 à 10:24:17
Les 3 premiers Contes de la Pieuvre pouvaient se lire de manière indépendante. Ce 4ème contes est une suite du n° 2 « un destin de trouveur ». Et… c’est une histoire magnifique, comme les tomes précédents. Si Gess fait ici la part belle à l’intrigue, le génie de cette série reste la poésie de l’œuvre dans son ensemble. Et ce tome 4 ne fait pas exception. Bref, c’est vraiment remarquable. Et oui, cette série des « Contes de la Pieuvre » est « indispensable » ! Merci, merci, merci et merci encore à Monsieur Gess !!!Le 12/09/2024 à 15:23:31
Hélas, je ne suis pas du tout convaincu par ce quatrième volume. Et dire que je l’attendais et j’ai commencé à le lire avec joie :-( Malgré les deux cents pages, le récit est trop comprimé et ne laisse aucune place à la réflexion ou à la contemplation, comme c’était le cas dans les albums précédents. Il est vrai que dans les deux premiers volumes on suivait moins de personnages que dans cet album ; mais "Célestin" présentait lui aussi un grand nombre de sous-trames, et pourtant elles étaient bien mieux gérées. On terminait la lecture avec l'impression de connaître depuis toujours Émile, Gustave, Célestin... Ils sont bien fades, par contre, Fannie et Anatole. De plus, les dialogues et l’évolution des protagonistes manquent de cette subtilité que Gess maîtrisait parfaitement dans le passé. Le personnage de Pluton, dont nous avions fait la connaissance dans "Trouveur" et "Célestin", est emblématique en ce sens, son changement de caractère est vraiment brusque. !!! SPOILER !!! Et puis, cette histoire de dieux ne me convainc guère. "Les contes de la Pieuvre" ont été jusqu'ici une série historique/thriller avec une touche surnaturelle, ici on nage dans le transcendant tout court. Pluton, Proserpine... bof. Gess avait montré Cerbère pour la première fois dans "Célestin", c'est vrai, mais sans spécifier son identité : en fait, je pensais qu'il était simplement lié à l'« apparence cachée » de Pluton, thème principal du troisième album. !!! SPOILER END !!! Je le relirai, mais la déception est brûlante. Il y a aussi une erreur de continuité : page 55, le blond est présenté comme Paulo-Chapardeur et le brun comme Dédé-le-Coriace ; alors qu'à partir de la page 57 le blond devient Dédé-Chapardeur e le brun Paulo-le-Coriace (voir aussi page 62) :-?BDGest 2014 - Tous droits réservés