Résumé: Lui veut créer une organisation secrète. Tellement secrète qu’il est le seul à en connaître l’existence. Mais comment fomenter des complots lorsqu'on est seul et du genre pas commode ? Alors il colle des affiches pour recruter. C’est ainsi qu’il tombe sur l’autre, un rien timide, un rien gentil, un rien stupide. Lui devient GRAND UN et l’autre petit deux. Ensemble, ces apprentis conspirateurs vont vite apprendre que le pouvoir peut être renversé – ou conquis – partout, vraiment partout. Et on viendra les consulter de loin, de très loin.
C
'est en conspirant qu'on devient un bon conspirateur. Pascal Thivillon prend au mot le célèbre dicton et, le temps d'un album, raconte les mésaventures humoristiques d'un bonhomme de l'ombre. Ce dernier, mégalomane et paranoïaque comme il se doit, s'échine à construire une machination révolutionnaire. Problème : il n'est guère doué. Cette idée de départ fonctionne plutôt bien sur quelques pages, puis, passé les premiers gags, très drôles au demeurant, s'enlise tranquillement, en raison d'un scénario filiforme au ton improvisé.
L'auteur possède un sens certain de la chute et démontre une grande maîtrise du dessin informatique. L'aspect « cartoon » du rendu général et la mise en scène très typée animation donne à cet l'album une atmosphère sympathique. Au final, les historiettes de ce conspirateur débutant respectent trop les conventions du genre pour vraiment convaincre.