Le 14/03/2020 à 17:53:11
J’Bara est une jeune fille de 16 ans qui vit une vie de misère dans le bled. Elle laisse faire Miloud qui en cadeau lui laisse quelques yaourts. Bientôt enceinte, elle est chassée de son foyer familial et part pour « la grande ville ». Là, elle gagne sa vie en vendant son corps et vit sa foi sans malice mais avec la vraie ferveur de l’ingénue. Elle abandonne un temps ce métier pour devenir bonne dans une riche famille locale. Malgré le manque de considération à son égard, les viols subis par le fils de la maison, elle garde toujours sa foi bon enfant. C’est en cela que cette histoire est belle. Les auteurs (c’est l’adaptation d’un roman donc les auteurs sont multiples) auraient pu en faire une révoltée. Mais non, c’est la douceur et la résilience qui l’emportent. Et si révolte il y a, c’est qu’elle va assumer son rôle d’hétaïre et gravir les échelons de la prostitution. L’argent qu’elle gagne est, en partie, destinée à sa famille qui l’avait autrefois reniée et qui désormais la bénit. Sa vie, faite de hauts et de bas, va s’égrainer jusqu’à son mariage et son veuvage mais malgré toutes avanies, elle gardera toujours espoir et foi intacts. C’est une histoire aussi sensible que magnifique. Le sujet aurait pu être scabreux, la réalisation n’est qu’enchantement. L’histoire aurait pu être sordide, elle n’est qu’espoir d’un lendemain meilleur. L’adaptation d’Eddy Simon n’est que délicatesse, les dessins de Marie Avril sont à l’unisson avec des choix de couleurs parfois aussi audacieux que réussis (ses teintes rouges notamment). Bref, c’est une grande et belle baffe qui vous marque pour longtemps. C’est peut-être cela la définition du chef d’œuvre.Le 21/10/2017 à 20:23:34
D'une grande sensibilité, l'héroïne nous fait partager ses doutes, ses peurs, ses espoirs. On l'accompagne au fil de la vie, mais aussi aux limites de la mort, et partageons ses questions philosophiques que tous les êtres humains se posent sur l'existence. Attention, chef d'oeuvre ! Attendez-vous aussi à retrouver votre propre parcours à travers ses yeux, et au final partager beaucoup de tristesse existentielle. Beau .... et triste.Le 11/03/2016 à 14:21:38
Après le succès du premier roman de Saphia Azzeddine, Confidences à Allah, E. Simon et M. Avril adaptent en images chez Futuropolis une œuvre saisissante : http://www.comixtrip.fr/bibliotheque/confidences-a-allah/BDGest 2014 - Tous droits réservés