Le 29/10/2020 à 11:19:47
Lien Rag est cuisiné par les services secrets de la Panaméricaine qui redoutent qu’il ne soit un espion. Après tout, pourquoi la Transeuropéenne se serait-elle donné autant de mal pour attraper un vulgaire déserteur doublé d’un meurtrier ? Mais Lien Rag a des compétences de glaciologue peu communes et justement, la moitié des ressources de la Panaméricaine est consacrée au percement d’un projet fou, un métro reliant l’ouest à l’est de ce qui fut l’Amérique du Nord. Les problèmes à résoudre sont innombrables, mais pas insolubles jusqu’au jour où… Critique : L’arrivée de Lien Rag dans la Panaméraicaine est l’occasion de découvrir un univers en paix où le fric règne en maître, avec à sa tête une femme de poids, au propre et au figuré. Lien Rag va devoir faire ses preuves tout en poursuivant sa mission secrète au profit des Roux pour qui il éprouve des sentiments très forts. Pendant ce temps, la situation se dégrade considérablement pour le personnel du Cabaret MIKI, prisonnier des Sibériens, et plus particulièrement de l’infâme lieutenant Oude, pardon, du capitaine Oude, puisqu’il est monté en grade, comme quoi ça sert d’être planqué et inquisiteur. Plus je lis cette bande dessinée, plus je retrouve l’univers extraordinaire créé par Georges-Jean Arnaud. Rarement une BD aura autant respecté l’esprit et la lettre d’une saga… Et quelle saga ! Je rappelle que c’est la plus longue série consacrée à un univers jamais écrite par un seul homme à l’imagination foisonnante. Les studios Jotim ont accompli un travail remarquable à tout point de vue : dessin, mise en page, coloriage, découpage de l’histoire… Le personnage de la Présidente de la Panaméricaine, l’incroyable Lady Diana, ou comme elle se surnomme elle-même modestement XXL (elle serait plutôt 7XL) est truculent… Et très américain dans notre perception européenne de l’Amérique qui se veut BIG en tout. Au fur et à mesure que j’avance dans la lecture de ces BD, je ne puis que regretter l’arrêt de cette série par Dargaud. Mon explication vient du fait qu’elle a été trop innovatrice lors de sa parution. Aujourd’hui, des éditions comme Soleil ont habitué les lecteurs à ce que des équipes travaillent sur une série plutôt qu’un seul dessinateur accompagné ou nom d’un scénariste. La façon de travailler du Studio Jotim a dû en déconcerter plus d’un. Pour moi, ils ont accompli un chef-d’œuvre à une époque où les esprits n’étaient pas prêts à se plonger dans une saga incompréhensible si on ne lit pas tout depuis le premier album, sinon, bonjour la frustration. Pas question ici d’épisodes indépendants. Je n’ai pas les premiers albums BD mais pour moi, cela ne constitue pas un problème ayant lu une bonne partie des romans de Georges-Jean Arnaud. Je ne les ai pas… encore ! Car je ne renonce pas à mes recherches pour me procurer tous ceux qui sont parus !BDGest 2014 - Tous droits réservés