Résumé: Dans les années 1970, Pascal grandit au sein d’une famille de militants communistes. Sensibilisé très tôt par ses parents à l’idée de justice sociale, il vit de l’intérieur tout ce qui fait l’essence de la lutte : les manifs, les distributions de tracts, les assemblées générales, le collage d’affiches sauvages, la fête, Pif et l’espoir des lendemains qui chantent. Le communisme, c’est tout cela, et bien plus encore ! De son regard naïf et innocent, il dresse ainsi un inventaire de ces obstinations, de ces rêves, de ce ridicule parfois, de ce dogmatisme souvent, mais aussi de cette réelle camaraderie, de cette générosité débordante et de cet enthousiasme aveugle, écrivant le récit d’une lutte aussi farouche que belle et joyeuse.
Pascal Thivillon nous livre le récit autobiographique de ses chroniques au sein d’une famille communiste dans les années 1970. De ses souvenirs, il offre le témoignage tendrement nostalgique d’une époque vue à travers le prisme de la jeunesse. Un album léger, drôle et touchant, tout sauf militant.
B
anlieue lyonnaise, milieu des années 70. Plein d’espoir dans un futur meilleur, les parents de Pascal sont des militants communistes sincères. Responsables de la cellule de leur quartier, ils tractent, organisent et débattent en attendant que le grand jour arrive. À huit et neuf ans, Pascal et son frère suivent le mouvement sans trop comprendre le pourquoi du comment. Pas en reste pour autant, ils profitent de tous les instants pour s’amuser et se chamailler.
Dans cette gentille chronique autobiographique et familiale, Pascal Thivillon se remémore quelques anecdotes qui ont marqué son enfance. Une existence sous le signe du parti cher à Georges Marchais et ses obligations : réunions sans fin, entretien du local et, surtout, une atmosphère faite d’entraide et de désir d’égalité. Le ton comme le trait sont on ne peut plus sympathiques. Un peu nostalgique, une ou deux piques à peine pointues à propos de corvées jamais digérées, l’auteur regarde son passé avec énormément de tendresse. Cette approche est évidemment justifiée. Elle souffre néanmoins d’un certain manque de recul. En effet, sans tomber totalement dans le nombrilisme, son récit reste très personnel, voire trop. La lecture est agréable, mais est uniquement focalisée sur ce petit groupe. Résultat, le lecteur demeure en marge sur le trottoir et se limite à regarder de loin la manifestation qui passe.
Touchant, amusant et sans façon, Communistes ! relate simplement un moment dans la vie d’une famille en prise avec son époque. Dommage que la narration auto-centrée empêche toute réelle identification, spécialement pour ceux qui n’auraient pas connu le septennat Giscard.
Les avis
Erik67
Le 11/02/2021 à 07:56:35
C'est le témoignage d'un auteur ayant vécu son enfance dans les années 70 en ayant des parents militants du parti communiste. Il a été très vite sensibilisé à la question de la justice sociale pour changer la société. Il a participé avec son père aux manifestations mais également au collage des affiches lors des différentes élections. Il a vécu les fêtes de l'humanité tout en achetant le Pif Gadget. Il a chanté l'internationale etc...
On peut avoir des opinions politiques différentes et suivre ce témoignage d'une époque passée ensemble. Tout le monde n'a pas eu « la chance » d'avoir des parents communistes. A noter que les socialistes commençaient à avoir le vent en poupe. La BD nous fera revivre l'élection mythique de 1981 avec le visage qui s'affiche sur l'écran pour nous présenter le nouveau président de la République.
Il est vrai que l'auteur ne nous fait pas l'apologie du communisme fort heureusement car cette idéologie est quand même responsable de millions de morts sous les purges de Staline. C'est plutôt des clins d’œil sur la tendance d'une époque vu par un enfant (à savoir l'auteur).
J'avoue que j'ai bien ressenti avec une certaine nostalgie l'atmosphère de ces années 70 gouverné par le président Valéry Giscard d'Estaing. Cependant, au final, on aura plutôt droit à des lendemains qui déchantent !