Info édition : Noté "Première édition - 11/24"
Contient un dossier documentaire de 10 pages intitulé "Spa, quelle histoire !" rédigé par Patrick Weber
Résumé: La suite d’Ostende 1905, de Patrick Weber et Olivier Wozniak. Dans cette nouvelle enquête, le commissaire Ansor, est envoyé discrètement à Spa pour démasquer un maître chanteur qui menace la prestigieuse station thermale belge. Spa, 1906. La très cossue et très huppée station thermale belge est en effervescence : un mystérieux maître chanteur menace la haute société locale de révéler d’embarrassants secrets. Plusieurs notables ont ainsi reçu des courriers menaçants signés par un certain Pierre Le Grand. Même la famille royale belge pourrait être éclaboussée ! Face au déshonneur, plusieurs notables se sont déjà suicidés. La réputation de la cité thermale est en jeu. Pour ne pas effrayer les riches curistes, l’affaire est minimisée par la police locale avant tout désireuse de ne pas déclencher la panique. Un scrupule dont n’a cure le célèbre commissaire Hendrikus Ansor. Envoyé discrètement par la princesse Clémentine, le limier ostendais est bien décidé à démasquer le corbeau de Spa, et ainsi protéger la Couronne, avec ses propres méthodes : réflexion, déduction, gueuletons et sans ronds de jambe superflus.
H
endrikus Ansor, commissaire à Ostende, se rend à Spa pour enquêter sur un vol de bijou. Il y découvre qu’un maître chanteur accable les représentants de la monarchie et de la bourgeoisie.
Patrick Weber signe un scénario de facture classique dans lequel un héros sympathique et perspicace se mesure à un mystère apparemment insoluble ; le tout servant de prétexte à la présentation d’un lieu, d’une époque et d’une classe sociale. Voilà pour le meilleur.
Spa 1906 propose également le pire, c’est-à-dire tout ce qui agace dans le roman à énigme : une intrigue alambiquée, la multiplication des fausses pistes et la désagréable impression d’être mené par le bout du nez. Les dialogues se révèlent du reste interminables et le narrateur trop bavard.
Héritier de la ligne claire, Olivier Wozniak appuie la narration avec un agréable dessin, très propre, quoiqu’un brin suranné. L’artiste semble avoir fait ses recherches pour reconstituer les décors et les tenues vestimentaires des comédiens. Le jeu de ces derniers se montre toutefois empesé et il est difficile d’y croire. Leurs regards, souvent fixes, apparaissent particulièrement étranges.
En fin d’album, le scénariste offre à ses lecteurs un dossier sur la station thermale au début du XXe siècle. Il insiste sur les célébrités y ayant séjourné, particulièrement la reine Marie-Henriette et ses trois filles. Un peu comme si la finalité de ce projet était bien plus de décrire un milieu que de raconter une anecdote se révélant finalement accessoire.
Cette bande dessinée devrait plaire aux amateurs de récits policiers traditionnels. D’ailleurs, l’auteur ne cache pas la filiation de son projet avec les aventures de Miss Marple, Hercule Poirot, Rouletabille et Sherlock Holmes.
Les avis
drbe
Le 19/12/2024 à 22:14:13
2eme opus très réussi des enquêtes du commissaire Ansor. Le scénario est très bien construit et l'histoire est évolue dans un très bon suspense.
Comme dans le précédent livre, les dessins et les couleurs sont superbes. Le dossier de fin d'album est extrêmement intéressant et très bien documenté (comme c'est généralement le cas dans cette collection) . J'ai passé un très bon moment se lecture.