Info édition : Noté "Première édition" Contient un dossier de 10 pages sur Ostende, la reine des plages... la plage des rois !
Résumé: Ostende, 1905. Une grande effervescence règne dans la station balnéaire. Le roi Léopold II arrive bientôt. Le Shah de Perse Mozafafred-ed- Din sera l'hôte de sa Majesté. L'émissaire du Shah a été assassiné dans sa suite de l'hôtel Royal Palace. Juste avant l'arrivée du Roi, on a déversé des dizaines de maquereaux devant le Chalet Royal ! Le cadeau est accompagné d'un pamphlet à l'attention de la « mère maquerelle » du Roi, la catin Blanche Delacroix. Certains milieux n'apprécient guère la venue à Ostende de la maîtresse du Roi, enceinte de leur premier enfant. Le séjour du Roi promet d'être à haut risque ! Hendrikus Ansor, le Commissaire de Police, est saisi de l'enquête. Il la mènera tant dans les lieux prestigieux où le Roi a ses habitudes que dans les coulisses moins reluisantes d'Ostende. Inutile de préciser que le Roi n'apprécie pas ce désordre quelques jours avant l'arrivée du Shah.
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stende est en ébullition et c’est au commissaire Ansor que revient la tâche de faire baisser la pression. En effet, le pandore a du pain de sur la planche et pas qu’un peu. Imaginez-donc, le roi Léopold est annoncé sur la côte, un meurtre terrible d’une personnalité sensible vient d’avoir lieu au Royal Palace Hôtel et des activistes communistes collent des affiches vulgaires sur les murs de la ville. Il va falloir qu’il s’active pour éviter les catastrophes.
La Belle époque fait suite à l’Après-guerre et aux Trente glorieuses, Patrick Weber complète ses balades BD en Belgique dans Ostende 1905. Après la charmante Kathleen (Léopoldville 60, Bruxelles 43, Innovation 67), c’est le policier Ansor qui sert de point d’ancrage à un récit-prétexte pour raconter et montrer «La reine des plages et la plage des rois». De menus rappels sur la vie agitée de Léopold et l’atmosphère de ce début de XXe siècle, plus un crime permettent au scénariste d’offrir un tour des lieux et des humeurs. Malheureusement, une intrigue cousue de fil blanc, un personnage principal mal défini et une tentative un peu artificielle de lier le féminisme d’aujourd’hui au sort des femmes d’alors rendent la lecture confuse. Pas plus réussies, les timides tentatives d’humour principalement basées sur la répétition tombent également à plat. Résultat, au final, le lecteur ne peut que rester pantois devant cet album brouillon manquant drastiquement de direction.
Visuellement, Olivier Wozniak fait de son mieux pour faire passer la pilule. Ligne claire de circonstance, il se démarque dans le rendu des bâtiments emblématiques de la station balnéaire et les trop rares scènes de la vie quotidienne. Le reste est moins brillant (découpage dense, couleurs sans nuance, mise en scène figée), il rend cependant une copie acceptable, à défaut de décoiffer. En résumé, une absence généralisée de ressenti plombe la narration. Où sont la lumière, le vent, les odeurs ou les sons du lieu ?
Polar historique, comédie de mœurs ou drame social ? À force de louvoyer entre les genres, Ostende 1905 se retrouve tout emmêlé et accouche d’une macédoine ni appétissante, ni convaincante. Dommage.
Les avis
Pascal Garin
Le 01/07/2023 à 22:43:08
J'aime beaucoup cette série qui présente plusieurs villes belges sur fond historique et avec une intrigue intéressante. Et puis, j'avoue avoir un fable pour la "ligne claire", qui sert magistralement le propos, dans la pure tradition de la bande dessinée franco-belge...
Cet épisode se déroule à Ostende, ville balnéaire en pleine expansion au début du XXe siècle, et en plein émoi à l'occasion de la venue du controversé Léopold II qui doit recevoir en grande pompe le Shah de Perse.
Comme les autres albums, celui-ci est complété par une intéressante notice historique sur la ville et certains protagonistes de cette histoire.