C
’est comme ça, il y a des petits bouquins qui vous collent la banane, qui font pouffer de rire, qui donnent envie d’interrompre sa lecture pour montrer certains extraits à son entourage. Et on ne parle même pas de la tentation réelle de photocopier certains dessins pour les afficher dans un coin de bureau puisque la bienséance et les lois du copyright l’empêchent.
Le Comme un lundi de James est de ceux-là. Quatre-vingt seize pages d’humour léger (si, si) et sans dialogues, certaines déjà aperçues sur le blog de l'auteur, la plupart inédites. Une succession de scènes-gags décomposées en quelques dessins, à la chute surprenante juste ce qu’il faut et qui jouent parfois du comique de répétition sans en abuser. A ce titre, le "temps qui passe" (et les ravages qui n’épargnent personne) se détache. Les variations autour de ce thème font sourire et grimacer à la fois, preuve qu’elles sonnent juste et sont touchantes sans avoir l’air d’y… toucher (le bouquet de fleurs, le dessinateur). L’occasion est donnée également de rappeler que la femme est définitivement une créature à part, au raisonnement imprévisible (mémorable scène de la répartition de l’espace dans le lit conjugal !).
Un poil burlesque, un soupçon cruel, terriblement juste, preuve vivante qu’on peut être drôle sans être vulgaire, Comme un lundi est marrant, tout simplement. Pas comme un lundi. Enfin, on s’comprend…