Résumé: Avril 2021. Selma, 27 ans, vit tranquillement dans le Sud de la France. Lassée par le rythme lent des couvre-feux et motivée par son amie, elle s'inscrit sur une application de rencontres et matche avec Erwan, un Parisien. Très vite, Selma est happée par cette idylle, tout se passe très bien... Peut-être même trop bien ?
Ce récit, suspendu entre le Sud et Paris, nous dévoile les sables mouvants de l'emprise. À travers un trait sensuel et épuré, qui fait la part belle aux corps, Le coeur à contresens dessine l'engrenage, de la joie aux doutes puis à la douleur. Priscille de Rekeneire nous plonge dans ces apparentes histoires d'amour qui déroutent et violentent sans porter de coups, et que l'on peine souvent à expliquer. Car connaître cette réalité est le premier rempart pour s'en protéger, soi et les autres.
Ce premier roman graphique est une véritable prouesse.Il décrit avec une grande justesse le phénomène d'emprise dans un contexte très actuel et très vivant. On y plonge comme dans un film. L'Autrice utilise habilement un trait d'une grande esthétique pour expliquer ce que le texte ne pourrait pas. A lire absolument et à partager car comme il est écrit en 4ème de couverture "...connaitre cette réalité est le premier rempart pour s'en protéger soi et les autres."
ayeaye
Le 26/09/2024 à 11:42:33
J'ai moyennement accroché sur cette histoire, "l'emprise amoureuse" annoncée sur la couverture me semble bien trop timide dans sa façon d'être traitée (la distance géographique entre les deux personnages n'aidant pas). De même, j'ai trouvé l'ensemble très bavard, avec pas mal de redondances dans les dialogues et insert "voix off".
Le dessin est bon, sans être exceptionnel (le trait fait assez dessin de mode), avec une bonne maitrise des ombres. Par contre les visages sont trop statiques.
Bref, suis assez mitigé, l'histoire manque cruellement de rythme et l'emprise annoncée n'arrive qu'à la deuxième moitié des 250 planches ! Si bien qu'en lisant l'histoire, je me suis demandé si l'emprise n'allait finalement pas venir du perso féminin, ce qui aurait d'ailleurs été intéressant à traiter (d'autant que l'histoire est racontée de son point de vue à elle).