Résumé: Partout où passe Attila... tout le monde se marre ! Après avoir donné la vie aux Huns, Dieu contempla son oeuvre et constata son erreur. Il les envoya au fin fond des steppes de l'Asie centrale dans l'espoir qu'ils se fassent oublier... et il les oublia. Pour se sauver d'un ennui mortel, Attila prend la décision d'envahir la Gaule, afin de retrouver la gloire et l'éclat d'antan. Mais les derniers fidèles prêts à le suivre se révèlent bien ramollo et peu motivés. Attila va leur concocter un entrainement spécial invasion. Seulement, la tâche est rude : c'est qu'il possède une sacrée équipe de baltringues !
A
ttila veut laisser sa trace dans l'Histoire ; pour cela, il a son biographe, le grec Pancrace, et une idée : envahir la Gaule. Mais à deux, dont un non-combattant, ça risque d'être compliqué.
Nabot arrogant et monomaniaque (du pal), entouré de bras cassés, le Attila de Dab's n'échappe pas à l'inévitable comparaison avec son double dans Kaamelott. La première partie, qui se concentre sur la réunion d'une équipe pour conquérir le futur Hexagone, est distrayante. Il est regrettable que la suite soit grevée par des anachronismes qui noient l'histoire dans une suite de gags-clins d’œil dépourvus de sens. Noël, les contes de fées, ce sont des concepts vus et archi-vus sur n'importe quel support et qui dénaturent le personnage. Attila devient un mème, ce type d'aventure pourrait arriver à n'importe quel personnage, à n'importe quel univers, dans n'importe quelle époque. Et ça tombe à plat, car il y a tellement de choses sur lesquelles jouer en respectant un peu les cultures et sociétés du Ve siècle, plutôt que de composer une ère pseudo-médiévale qui pourrait aussi bien être un chapitre des Pierrafeu.
Le dessin anguleux et expressif se porte, quant à lui, très bien au sujet, en composant des trognes effilées, mi-épouvantables, mi-épouvantails. Dab's maîtrise ses mouvements et l'art de faire rire en quelques bouilles.
Une bonne idée, un graphique ad-hoc, mais la facilité de gags trop banals et trop atemporels nuisent à l'exercice. Dommage, car il y a du potentiel.