Résumé: «Quelle heure est-il? Il est l'heure de s'amuser !!! » Telle est la devise culte de Clocki, la mascotte en forme de réveil avec ses grands yeux et ses moustaches-aiguilles emberlificotées qui sonne tous les jours l'heure du goûter à des millions d'enfants devant leur poste de télé. À l'origine héros de bande dessinée, Clocki voit sa carrière décoller en 1932 grâce au triomphe international du film "Clocki et l'horloge parlante", le tout premier cartoon sonore et en couleurs de l'histoire du cinéma. Il enchaîne les longs-métrages et devient une véritable star. C'est à l'apogée de sa gloire en 1955 qu'est inauguré le parc d'attractions Clockiland, paradis rêvé du divertissement qui fait encore aujourd'hui le bonheur des petits et grands. Mais le conte de fée qu'on nous vend pourrait cacher une bien sombre réalité... Dans CLOCKI, Mathias Martinez construit les souvenirs d'un parc imaginaire et raconte la face cachée de son succès. Dans chaque chapitre, un protagoniste ayant connu le parc à différentes époques témoigne d'un moment clef de la vie du parc (une mascotte, un féru de manèges, une ex-employée et une petite fille passionnée pour Clocki). Inspiré des cartoons américains des années 30 des studios Fleischer (Betty Boop, Koko le Clown...), Mathias Martinez en déforme l'univers en trempant ses personnages dans des grandes cuves d'acide. Ses dessins dégoulinent, les décors fondent, la perspective se distord comme si la pellicule avait brûlé dans le projecteur, renforçant l'ambiance grotesque et inquiétante des parcs d'attractions.