Résumé: Trois époques, trois visages du Mal, trois incarnations de Vlad Dracula Tepes Dépoque tourmentée en guerre fratricide, Vlad Tepes se promène au fil du sang de ses victimes : cest, pour lui et pour Radu son frère, un véhicule de choix. Ce à quoi ils navaient pas songé, cest quà leur tour ils vont être envahis par des pensées et des sentiments inconnus... tellement humains. Désormais, leurs choix ne sont plus vraiment les leurs et leur destin pourrait bien en être modifié à jamais. Fabien Nury, fort de lexpérience humaine de Il était une fois en France, nous révèle les vies quont connues les deux frères. Pour cet ultime volet, Éric Henninot est venu se joindre à léquipe de dessinateurs talentueux composée de Mario Alberti, Zhang Xiaoyu et Tirso. Lépique conclusion de cette grande saga fantastique.
Les Chroniques démarrent avec une guerre où Vlad et Radu sont déjà ennemis et ‘monstrueux’. Pas de mise en contexte, pas d’explications sur leurs rivalités.
Elles se poursuivent avec les pérégrinations des deux protagonistes d’un continent à l’autre. Les personnages possédés sont parfois attachants, parfois effrayants mais une impression de superficialité demeure car on ne comprend pas la haine que se vouent les deux frères.
L’explication arrive dans le tome 3 avec un flash-back sur leur enfance. La séquence est malheureusement beaucoup trop courte, voir bâclée. Il y avait pourtant de quoi faire avec l’excellente idée du ‘gentil’ Sultan !
Le dessin, à l’instar du scénario, est inégal (plusieurs auteurs sur le coup). On aurait aimé une astuce graphique pour mieux distinguer Radu de Vlad.
Cette épopée se termine comme prévu avant la seconde guerre mondiale. On ferme le dernier album avec un goût amer : celui d’avoir dû attendre 4 tomes pour s’attacher (enfin !) aux héros de la série...
Krompir
Le 12/10/2012 à 19:55:48
En admettant que l'on n'aie pas fait une indigestion d'histoires de vampires, Légion est différente. Le but de chaque histoire n'est pas le sacro-saint Baiser du Vampire, mais un transfert de l'âme de chacun des deux frères Tepes (Dracul), assurant une éternelle métempsycose. Opposés du temps de l'empire Ottoman, Vlad et Radu continuent ainsi leur querelle à travers les âges.
Ce MacGuffin permet de valser avec les époques et les endroits. On insère également des personnages et des évènements historiques pour donner au lecteur ce douillet sentiment de déjà-vu qui l'accroche et le conforte dans son acceptation du scénario, si étrange qu'il fut.
C'est la mode de ces « chroniques » qui sont un effort de plusieurs dessinateurs sur un fil conducteur commun, permettant à l'auteur de sortir en rafale des albums lorsque sa série-phare a cartonné. Légion s'en tire plutôt bien, car Fabien Nury tient le fil directeur d'une main de fer. On découvre des graphismes remarquables, mettant en valeur les qualités propres à chaque dessinateur.
L'ensemble de ces Chroniqes est assez difficile à suivre. Seuls les aficionados et les esthètes du 9e art se taperont les 4 volumes; Le commun des mortels aura compris dès le premier Livre.